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Entretien

[Trois questions à] Ardo Sow ENDA : « En Afrique, la terre ne doit pas servir de garantie »

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[Trois questions à] Ardo Sow ENDA : « En Afrique, la terre ne doit pas servir de garantie »
Dans son programme, le candidat Bassirou Diomaye Faye propose de donner les terres en gage dans les banques pour financer l’agriculture. Une politique qui passera forcément par une réforme foncière qui risque d’aboutir à une immatriculation généralisée des terres. Dans cet entretien accordé à Seneweb, le chargé du plaidoyer au sein de Enda Ardo Sow tire la sonnette d’alarme sur les risques que comportent une telle proposition.

Bassirou Diomaye Faye compte, une fois élu, engager une réforme foncière afin de financer l’agriculture. Quelle appréciation vous faites de cette proposition ?

Le risque d’immatriculation est notre souci en tant que membre de la société civile depuis même la réforme foncière que le président Macky Sall avait initiée en 2012 sous la présidence de Moustapha Sourang. Ils avaient sorti deux schémas. L’un consistait à sortir les terres du domaine national, donc la loi sur le domaine national qui a consacré que les terres appartiennent à la nation sénégalaise donc c’est pour tout le monde. L’objectif de ce schéma était d’immatriculer les terres au nom de l’État. Donc 95% des terres du Sénégal allaient être versées dans le domaine privé de l’État. L’autre schéma c’était d’immatriculer les terres aux noms des collectivités territoriales. Et nous en tant que société civile qui travaillons avec les communautés, avec les agriculteurs, les éleveurs et tout ce qui sont dans le monde rural, on avait fait des ateliers, des rencontres partout dans le Sénégal. Entre-temps, il y a eu une ruée vers les terres. Aujourd’hui, la terre est un investissement et les capitaux étrangers sont là et sont prêts à acheter des terres. Les gens riches sont là et sont aussi prêts à acheter des terres. Alors que les terres du domaine national ne sont pas à vendre. Puisque ça appartient à toute une nation, on ne peut pas les céder. Donc nous on avait catégoriquement rejeté cette immatriculation généralisée des terres du domaine national. Parce que si on immatricule les terres du domaine national ça ne va plus appartenir à la nation sénégalaise, mais plutôt à l’État du Sénégal. Ce sera une propriété de l’État du Sénégal qui sera donc logé au niveau de la direction générale des impôts et domaines (DGID).  Et là, l’agriculteur ou l’éleveur qui aura besoin de terre sera obligé de passer par les impôts et domaines. Une fois que les terres sont immatriculées, cela voudrait dire que le marché foncier est ouvert. Imaginez un marché foncier au Sénégal ! Regardez un peu autour de vous à Dakar ceux qui détiennent les parcelles aujourd’hui. Ce sont les gens les plus riches. Le jeune sénégalais, le Sénégalais lambda, le « gorgorlou » il n’a pas accès à la propriété parce qu’il n’a pas d’argent. Et aujourd’hui si toutes les terres du Sénégal sont immatriculées au nom de l’État, ce sont les plus nantis qui vont circuler à l’intérieur du Sénégal avec des sacs remplis d’argent pour acheter les terres des pauvres paysans, des pauvres éleveurs. Ils vont arriver à une période de soudure, entre mai, juin, juillet, où les récoltes sont épuisées ou qu’elles n’étaient pas au rendez-vous. L’agriculteur ou l’éleveur va forcément prendre parce qu’il a besoin de cet argent.

« La majorité des banques appartiennent à des étrangers »

L’argument qu’ils ont donné pour l’investissement sur l’agriculture c’est de pouvoir mettre ces terres en gage au niveau des banques. Juste pour vous informer, essayons de faire une investigation sur le nombre de titres fonciers ou de baux qui sont au niveau de ces banques qui, pour la majorité, appartiennent à des étrangers surtout de l’occident. C’est des centaines, des milliers de titres appartenant à la nation sénégalaise qui sont aujourd’hui entre les mains de ces banques. Donc tu fais gage de ta parcelle agricole, tu as de l’argent pour investir. Imaginez que ça échoue ! Tu perds automatiquement ta terre. La banque va saisir ta terre. On prend juste l’exemple de la vallée du fleuve Sénégal. De Saint-Louis jusqu’à Bakel, combien d’agriculteurs qui sont dans la vallée, qui sont dans des périmètres irrigués, qui ont acquis des crédits au niveau de la banque agricole sont aujourd’hui dans l’impossibilité de payer les crédits acquis. Combien de fois avons-nous entendu les paysans demander à l'État d’éponger les dettes. Sans oublier que nous sommes dans un pays du Sahel. Notre agriculture pour la majeure partie dépend de la pluviométrie. Aujourd’hui, cette pluviométrie avec tout ce qui y a comme changements climatiques, quelquefois elle est en retard, souvent elle s’arrête de manière très précoce. Ce qui fait qu'aujourd'hui si l’on immatricule les terres du Sénégal, je vous garantis que dans 10 ans, 15 ans, aucun paysan, aucun éleveur, aucun agriculteur n’aura plus de terre au Sénégal.

Encore plus, si l’on immatricule les terres, nous avons un système d’élevage et un système pastoral qui consiste en la mobilité du bétail. Pendant la saison sèche ou à la fin de la saison des pluies, les éleveurs se déplacent par exemple du Nord vers le bassin arachidier pour remonter vers Tambacounda a la recherche de résidus de récolte ou à la recherche de pâturage. Si on immatricule les terres et que chaque paysan a un titre et dit que cela est immatriculé en mon nom, qu’est-ce qui va se passer ? Ces éleveurs n’auront plus accès à ces terres et il n’y aura plus de vaine pâture. Donc si on immatricule les terres qu’est-ce qu’on va faire des zones de parcours ?

C’est juste pour dire que l’immatriculation au Sénégal ou même en Afrique doit être évitée. Et d’ailleurs beaucoup de pays en Afrique de l’Ouest ne l’ont pas fait.

Pourtant ce système marche dans certains pays ?

Donner les terres en gage pour pouvoir financer l’agriculture. C’est bien beau ce discours. C’est ce qui se passe dans des pays occidentaux comme la France, mais le résultat est qu’il y a bon nombre de suicide du côté des fermiers. Les réalités sociales culturelles ne sont pas les mêmes. La terre au Sénégal, surtout dans le monde rural, n’appartient pas à une personne, mais plutôt à une famille, à toute une communauté, à toute une nation et c’est comme ça que Senghor et Mamadou Dia l’avaient réfléchie. Ils s’étaient basés sur notre culture, sur notre vécu en tant qu’Africain, en tant que société africaine. Ce qu’on devrait faire plutôt c’est de voir comment reconnaitre les droits coutumiers comme au Mali qui, depuis 2018, a une loi qui reconnait le droit coutumier. Aujourd’hui, vous allez au Mali, vous voulez une terre, c’est au niveau du village que ça se passe. C’est le village qui se réunit et qui vous donne la parcelle sans pour autant qu’il y ait de conflits. Et nous en tant que société civile en 2012, on avait fait des propositions et on avait rejeté cette immatriculation. Mais comme la loi sur le domaine national permet avec l’article 3 si toutefois tu as une parcelle agricole, tu as la possibilité d’introduire une demande de bail au niveau de la DGID et à partir de la suivre la procédure pour obtenir le bail et même un titre foncier. Mais immatriculer de manière générale c’est cela qu’on a rejeté. Donc, laisser l’immatriculation au cas par cas selon les besoins.

Je vous donne l’exemple du conflit de Ndingler. Ndingler, c’est un Sénégalais qui a une délibération, qui a obtenu un bail et par la suite, a eu un titre foncier sur les terres de Ndingler. Le conflit a éclaté. L’État ne peut pas retirer un titre foncier parce que c'est inattaquable selon la loi sauf s’il s’agit de l’intérêt public. Et même dans ce cas, il y a une procédure à suivre. Aujourd’hui, les terres de Ndingler sont suspendues par l’administration sénégalaise. Ni Babacar Ngom ni les habitants ne peuvent valoriser ces terres. Et les plus gros perdants sont évidemment les populations.

Si également on immatricule les terres, les collectivités ne pourront plus faire les délibérations dans le monde rural puisque c’est au niveau de l’État central que ça va se passer. Ce qu’on voit aujourd’hui c’est que même les maires dans les communes ne sont pas au courant quand il y a une immatriculation dans leur périmètre communal. Ils ne savent pas combien il y a de titres fonciers dans leur périmètre communal parce qu’on ne les avise pas. Il arrive même qu’ils fassent une délibération sur le titre foncier de quelqu’un.

L’enjeu ici est le financement adéquat de l’agriculture. Comment faire alors pour y arriver ?

L’État doit développer des mécanismes pour financer l’agriculture. Il doit mettre en place des fonds pour le financement de l’agriculture. On avait même fait des propositions sur les garanties pour le warrantage. Il y a des mécanismes qu’on peut développer et qui sont adaptés à nos réalités culturelles africaines, mais ne pas recourir à ces systèmes financiers classiques qui sont en train de ruiner l’occident et qu’on veut nous transférer en Afrique. Il faut trouver des banques agricoles qui vont accepter d’autres formes de garantie. Mais pour moi en Afrique, la terre ne doit pas servir de garantie. Aucun des pays qui nous entourent ne l’a fait. Pourquoi donc le Sénégal devrait accepter de se jeter dans ce trou noir qui à cause des problèmes aujourd’hui au niveau du Zimbabwe et d’autres pays africains qui sont aujourd’hui confrontés à des problèmes. Quand on nous parle du Vietnam, la discipline asiatique et le climat au niveau de l’Asie sont totalement différents du Sénégal. On a une discipline de fer en Asie. Et les conditions pédoclimatiques sont différentes. Nous sommes au Sahel.


22 Commentaires

  1. Auteur

    Iwachter

    En Mars, 2024 (16:58 PM)
    Des reponses tres pertinentes. Bravo! Il ne faut en aucun cas ouvrir les portes au predateurs terriens. Ils risquent de confisquer tout le territoir de Senegal sur le long terme.
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    • Auteur

      Leuk

      En Mars, 2024 (18:39 PM)
      Ah ! L'idée brandie par Diomaye est dangereuse. C"est affaire de gamin qui ne comprend pas que les cultivateurs d'aujourd'hui ne sont pas pour la plupart propriétaires originels des terres qu'ils occupent : Ce sont des COLONISATEURS ! Les véritables propriétaires ont déserté champs et troupeaux depuis les années 70, période de sécheresse et de famine : la terre ne nourrissait son homme. Attention ! Non à titrisatation de notre DOMAINE NATIONALE qui risquerait de déshériter les Sénégalais de leur Territoire National .
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  2. Auteur

    Moi

    En Mars, 2024 (17:29 PM)
    VRAIE SOCIÉTÉ CIVILE : très utile 
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    Auteur

    En Mars, 2024 (17:54 PM)
    2 ou 3 chinois et les bledards finiront tous dans des pirogues....on connaît nos bleds !!
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    Auteur

    En Mars, 2024 (17:58 PM)
    Bientôt tout va griller....Climat : l’Afrique affronte des températures hors normes, le Soudan du Sud ferme ses écoles

     

    Toutes les écoles sud-soudanaises sont fermées depuis hier, lundi 18 mars, pour faire face à une vague de chaleur extrême. Une bonne partie de l’Afrique affronte des températures jamais enregistrées auparavant, selon un climatologue spécialiste de l’histoire de la météorologie.
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    Auteur

    Mamel

    En Mars, 2024 (18:08 PM)
    Pertinent GRAND Samba à yewnaama
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    Auteur

    Amsa

    En Mars, 2024 (18:12 PM)
    Mr Ardo Sow vous faites de la confusion autour d'un sujet que vous ne maitrisez pas, ce que Diomaye a dit c'est une reforme qui va prendre en compte beaucoup et beaucoup de choses, le paysan ou l'agriculteur Senegalais veut voir des changements tres profond dans la distribution et l'acquisition des terres autour d'une reelle politique Agricole pour un reel decollage de ce secteur.
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    • Auteur

      Hiard

      En Mars, 2024 (18:51 PM)
      Mr Sow connaît très bien la situation foncière du Sénégal. Il nous dit attention.Les politiciens sont experts en tout.pour peu ils entrainent le pays dans un gouffre. 
      Merci mr Sow
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    • Auteur

      Moii

      En Mars, 2024 (18:53 PM)
      Il n'y a aucune confusion. Contrairement à votre bouillie, qui veut nous vendre du "complexe"
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    • Auteur

      Reply_author

      En Mars, 2024 (22:56 PM)
      Autant le monsieur est clair et va dans le fond autant vous parlez pour ne rien dire
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    Auteur

    L'artiste!

    En Mars, 2024 (18:22 PM)
    Analyse tres pertinente! Bravo!
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    Auteur

    En Mars, 2024 (18:55 PM)
    le probleme que je vois dans cela et cest deja le cas cest que les chefs de village president de communaute rurale vont immatriculer toutes les terres de culture comme titre fonciers et les vendre surtout aux etrangers. ce wuil faut cest degager un patrimonie constitue de terres sur lesquelles on me peut bâtir qui sont uniquement reservees a l'agriculture et à l'elevage!!! le bradage des terres destinees a lagriculture est deja tres avance
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    Auteur

    Citoyen

    En Mars, 2024 (18:55 PM)
    Je travaille depuis 27 années dans le monde rural et depuis 15 dans le financement de l'agriculture  et je peux dire que la proposition du Diomaye ( il est dans son domaine n'oublie pas..) est des plus pertinentes . Il ne s'agit pas de créer un marché du foncier rural , plus plutôt permettre à des coopératives et des privés nationaux de sécuriser leur investissement. Ceux qui ont visités les modèles d'entreprises agricoles inclusives en Afrique de l'Est et Afrique australe comprenent bien de quoi on parlent. 

    malheureusement la presse pose problème au Sénégal surtout en ces periodes électorale où on cherche à tout pris il faut le dire de discréditer Pastef et son candidat. 
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    • Auteur

      Reply_author

      En Mars, 2024 (19:21 PM)
      comment s'assurer de la speculation? l'etat na aucun contrôle deja sur ce qui se passe dans les communautes... ce sont les pcr les chefs de village leurs clientele et leur famille qui saccaparent deja de presque ttes les terres
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    • Auteur

      Reply_author

      En Mars, 2024 (09:48 AM)
      Je ne pense pas que l'intervention de M. Sow ait pour objectif de discréditer Diomaye. Mais simplement d'ouvrir le débat sur la question foncière au Sénégal, en rebondissant sur une intervention d'un des candidats à la présidentielles. Les questions foncières sont très complexes, et certains acteurs de la société civiles y travaillent depuis de nombreuses années, et aimeraient que leurs conseils et recommandations soient écoutées par les prétendants à la présidence.
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    Auteur

    Snoopy125

    En Mars, 2024 (18:58 PM)
    Le vrai senegalais il ne propose jamais mais dés qu'il ya quelqu'un qui propose il critique 
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    • Auteur

      Reply_author

      En Mars, 2024 (19:53 PM)
      il ne critique pas , il analyse et donne des arguments sensés. Fais pareil au lieu de "critiquer" .Peace.........
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    Auteur

    Diopallemand

    En Mars, 2024 (18:58 PM)
    Dans nos pays sans discipline, il faut laisser le domaine national comme tel. Demandez à Diomaye, les maisons dans les villages du Sénégal sont-ils immatriculées. Moi, perso, je me méfie d'un pouvoir qui nous vient des impots-domaine-douane. Fuyez c'est que des taxes qui vous attendent. À présent je me méfie de ces gars-là.
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    Auteur

    En Mars, 2024 (19:07 PM)
    Il faut donner pour une durée de 25 à 30 ans des terres à ceux qui peuvent les exploiter et non aux spéculateurs fonciers. Toutes les terres peuvent être mises en valeur.

    Si la terre n'est pas exploitée au bout de 2 ans, on annule l'attribution.

    Bien entendu, la superficie attribuée doit être raisonnable et proportionnelle au projet à réaliser.
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    Auteur

    En Mars, 2024 (19:08 PM)
    Article très intéressant, mais je ne suis pas d'accord avec l'auteur sur tout. D'abord, il ne s'agit pas de procéder à une immatriculation généralisée de toutes les terres.  Ensuite , je trouve que c'est une hérésie de refuser la propriété d'un petit lopin de terre aux agriculteurs, alors que l'on permet à des personnes comme Babacar Ngom d'être propriétaire de plusieurs hectares par l'octroi d'un titre foncier.   Enfin,  le droit de propriété des terres par des étrangers doit être encadré par des règles strictes.  Pour les terres agricoles en particulier,  le droit de propriété à partir d'une certaine superficie doit être assujetti à certaines conditions, comme la mise en valeur préalable à une hauteur déterminée sur une période donnée 
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    Auteur

    Ataraxie

    En Mars, 2024 (19:16 PM)
    M.sow parlez nous des détournements et de la mauvaise gestion qui règnent à la SAED.

    Que des intellectuels malhonnête.
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    Auteur

    Ardo

    En Mars, 2024 (19:28 PM)
    Ardo ken ladioula, topal félé. Sonko et Diomaye pour le 24mars inchalla!!!!!
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    Auteur

    En Mars, 2024 (19:41 PM)
    On veut bougazelli pour la rédaction des baux !!
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    Auteur

    En Mars, 2024 (19:41 PM)
    On veut des orangs outans....
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    Auteur

    En Mars, 2024 (20:06 PM)
    La première phrase de ce post est fausse. Diomaye ne veut donner les terres aux banques comme gage. Il dit qu'il veut rendre les paysans propriétaire et eux s'ils veulent pourront faire des demandes de prêt aux banques. Bien évidemment ce sera encadré pour éviter une spéculation 
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    Auteur

    En Mars, 2024 (20:15 PM)
    Il ne va rien rester ici...aujourd'hui 62 degrés celcius à Rio....
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    Auteur

    En Mars, 2024 (20:16 PM)
    Diomaye est un bidon, il sait à peine épeler son nom..

    .
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    Auteur

    En Mars, 2024 (21:41 PM)
    20h27..fais moi signe si tu supportes 62 degrés ressentis :-)..h 24 et disons 10 jours/mois...j'oublie la clim et l'eau consommées par des millions d'individus..

    .La population actuelle de la zone métropolitaine de Rio de Janeiro en 2024 est de 13 824 000 habitants , soit une augmentation de 0,7 % par rapport à 2023.
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    Auteur

    Deugg

    En Mars, 2024 (02:19 AM)
    La vérité est que la proposition de Diomaye est très pertinente. Où étaient ces pseudos-intello quand Macky et sa bande se partageaient le foncier de Dakar ? 
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