
Le responsable de l’équipe du développement urbain de Caritas Kaolack, Edouard François Ndong, a révélé, vendredi à Kaolack, qu'au moins 5 millions de sachets en plastique sont utilisés par jour à travers des usages commerciaux et domestiques, au Sénégal, et attiré l’attention sur le phénomène du péril plastique.
‘’Cela donne le chiffre impressionnant de 128 milliards de sachets en plastique utilisés par an, si l’on sait qu’au Sénégal, le moindre objet acheté est mis sous emballage plastique’’, a précisé M. Ndong.
Il faisait un exposé lors d’un séminaire organisé par l’Agence de presse sénégalaise (APS), en partenariat avec la Fondation Konrad Adenauer (FKA).
L'exposé portait sur : ''La gestion des déchets et le péril plastique''. Cette rencontre de 3 jours réunit des responsables de la mairie de Kaolack, des experts en environnement de la ville et des journalistes de l’APS.
A en croire Edouard François Ndong, ''si aujourd’hui on considère la ville de Kaolack comme étant la plus sale au Sénégal, c’est parce que les ordures sont exposées à l’entrée de la ville et sont essentiellement constituées de sachets en plastique, mais aussi, d’objets organiques''.
‘’Kaolack produit 140 tonnes d’ordures par jour et les 6% sont constitués de plastique. C’est un chiffre impressionnant, parce que même si le tonnage n’est pas important, le volume qui est beaucoup plus apparent est important et donne à Kaolack ce visage de ville insalubre, malgré tous les efforts qui sont faits dans ce sens’’ a-t-il expliqué.
Au Sénégal, les populations ''n’ont pas encore cette conscience du rejet ou du refus du plastique qui leur est servi après leur achat dans les espaces marchands, si ce n’est qu’elles le réclament elles-mêmes’’, a-t-il relevé.
M. Ndong a fait comprendre qu’il y a lieu, aujourd’hui, ''de réfléchir, d’informer, de sensibiliser et d’éduquer les populations pour un changement de comportement face à la consommation et à l’utilisation des objets en plastique’’.
''Au-delà du sachet en plastique, il y a bien d’autres objets en matière plastique qui sont utilisés occasionnant l’envahissement dans les villes de petites tasses, de bouteilles en plastique et beaucoup d’autres objets qui sont maintenant ancrés dans nos habitudes alimentaires ou de consommation qui devraient faire l’objet de changement de comportement'', a-t-il soutenu.
Il a invité l’Etat ''à y apporter, en toute responsabilité, des solutions en mettant en application des mesures visant à interdire l’importation et la production de sachets plastiques, à interdire l’usage de sachets en plastique et le faire remplacer par d’autres produits moins nuisibles à l’environnement''.
‘’L’Etat devrait à la limite autoriser la production et l’importation d’un produit en plastique d’un certain volume pouvant faire l’objet de plusieurs usages en lieu et place de ces sachets en plastique à 15 ou 20 francs CFA qu’on utilise pour avoir juste acheté un savon et le rejeter ensuite dans la rue’’, a encore plaidé M. Ndong.
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