La construction du tronçon de la Route nationale 4 (RN4) entre Ziguinchor et Bignona a contribué à la destruction de la mangrove à Tobor, en bloquant le passage de l’eau pendant les marées basses et les marées hautes, a révélé mardi le président de l’association de développement de la localité, William Diadhiou.‘’Il y a d’abord les populations qui exploitent de façon abusive le bois des palétuviers. Mais il y a des projets de l’Etat dans le domaine rizicole et la Route nationale 4 (Bignona-Ziguinchor) qui a été construite en coupant toute la zone de la mangrove en deux, privant le côté Ouest de l’eau qui circulait normalement d’Est en Ouest’’, a-t-il déploré.
M. Diadhiou s’exprimait à l’occasion d'une visite sur un site de régénération de la mangrove à Tobor, une localité située à 10 km de la commune de Ziguinchor. La visite rentre dans le cadre de la célébration de la Journée internationale de lutte contre la désertification. ‘’Les terres appartiennent à l’avenir : rendons-les résistantes aux changements climatiques’’ est le thème choisi pour célébrer cette journée instituée par l’Organisation des Nations-unies (ONU). Selon lui, la coupure de la zone abritant la mangrove en deux a entraîné une forte salinisation en raison de l’évaporation rapide de l’eau, après les périodes de marée. La RN4, dont les travaux ont de construction ont démarré en 1976, a été livrée aux autorités sénégalaises en 1977, a rappelé William Diadhiou.
Cette route, construite par les colons français, était d'abord latéritique, avant que les autorités sénégalaises n'optent pour les pavés autobloquants, a-t-il ajouté. Les populations de Tobor ont fait appel à la variété Avicennia africana, une espèce de palétuviers très résistants à la salinité de l’eau, a-t-il indiqué, précisant que 36 000 pieds ont été plantés en 2013 avec un taux de réussite de 100%. L’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor, le commandant Djimanga Diédhiou, déclare que la RN4 constitue un barrage pour le passage de l’eau pendant les périodes de basses et hautes marées. ‘’Dans la mesure où l’eau ne passe pas de l’autre côté, l’évaporation aidant, donc le taux de salinisation augmente. Et les arbres ont des difficultés pour supporter vraiment une teneur aussi élevée en sel’’ , a expliqué le commandant Diédhiou. D’où les difficultés rencontrées par les populations pour reboiser la zone, a-t-il ajouté, en évoquant les efforts faits à ce niveau avec le recours à une espèce résistante à la forte teneur en sel. L’inspecteur régional des eaux et forêts de Ziguinchor a plaidé pour la construction de buses ou de ponts, pour faciliter la circulation de l’eau pendant les marées hautes et les marées basses dans les deux zones, afin de faire baisser la salinité. ASB/ASG
4 Commentaires
Hh
En Juin, 2014 (18:33 PM)Un Sénégalais
En Juin, 2014 (19:03 PM)nous aimons aussi la belle nature de la Casamance
solutions:
faisons des ponts et buses à travers la routes
Vv
En Juin, 2014 (08:30 AM)Serer
En Juin, 2014 (08:52 AM)Participer à la Discussion