La Convention des Nations unies sur le droit de la mer (CNUDM) a ‘’véritablement révolutionné’’ l’ordre juridique pour les mers et les océans, a estimé, jeudi, à Dakar, le secrétaire général de la Confédération africaine des organisations professionnelles de la pêche artisanale (CAOPA), Gaoussou Guèye.
Il a dressé ce constat à l’atelier régional (2-3 octobre) sur les enjeux et l’impact de la mise en œuvre de la CNUDM sur le développement durable de la pêche artisanale ouest-africaine, organisé à l’initiative de la CAOPA.
‘’L’idée principale dans la promotion de l’objectif de l’utilisation optimale des ressources halieutiques, c’est que les Etats, qui n’ont pas les capacités de pêche requises pour exploiter leurs ressources de pêche, devraient laisser l’accès au surplus de ressources disponibles à d’autres Etats, en particulier ceux de la même région, ou ceux dont les ressortissants ont habituellement pêché ces ressources’’, a-t-il indiqué.
Selon M. Guèye, c’est sur la base de cette notion de ‘’surplus’’ que les Etats ont octroyé les licences de pêche aux flottes étrangères, par notamment la négociation d’accords de pêche avec l’Union européenne, la Russie, la Chine, la Corée, etc.
‘’La sous-estimation systématique des captures de la pêche artisanale, l’opacité de la plupart des négociations visaient à octroyer, sans consultation avec la pêche artisanale, un accès aux flottes étrangères [et] a mené nos Etats à estimer qu’il y avait un surplus, alors même que ce n’était pas le cas’’, a-t-il expliqué.
D’après lui, ‘’les quantités énormes, souvent non documentées de prises accessoires faites par les flottes de chalutiers étrangers ciblant un soi-disant surplus, ont aussi mené à la surexploitation de nos écosystèmes’’.
Le secrétaire général de la CAOPA a fait remarquer que cette situation n’est pas restée sans conséquence sur la biodiversité avec les incursions de chalutiers dans des zones réservées à la pêche artisanale, qui se livrent aussi à une pêche illicite et détruisent les habitats des poissons.
La CNUDM ou UNCLOS, en anglais, a été ouverte à la ratification depuis le 10 décembre 1982, à Montego Bay (Jamaïque), après 14 ans de négociations impliquant plus de 150 pays, y compris ceux de l’Afrique de l’Ouest.
‘’Aujourd’hui, trente ans après la naissance de la CNUDM, il est temps que nos Etats, en concertation avec les professionnels de la pêche artisanale, prennent leurs responsabilités et dégagent les moyens nécessaires, pour permettre à la pêche artisanale d’exprimer tout son potentiel de moteur du développement durable du secteur de la pêche, pour que celui-ci ne soit pas saboté par une compétition indue avec les flottes étrangères’’, a estimé M. Guèye.
‘’En tant que professionnels, nous souhaitons pleinement jouer notre rôle dans ce contexte et cela justifie notre motivation à organiser cette rencontre’’, a conclu le secrétaire général de la CAOPA.
1 Commentaires
Buju Banton
En Octobre, 2013 (16:08 PM)Je vous ai prevenu depuis l'an dernier que l'ONU mettrait en place des lois afin de controller egalement les mers. Le veritable objectif vise par la CNUDM n'a rien a voir avec l'utilisation des ressources halieutiques.
La encore il va falloir vous faire avaler a tout prix qu'il y a probleme d'epuisement des ressources halieutiques, afin de vous imposer des lois qui au final permettront le controle totale des mers.
Le but est simple : Nul ne doit echapper au Nouvel Ordre lorsqu'il sera etabli.
A bon entendeur
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En Août, 2024 (16:48 PM)Comme les usa, les noirs ont ètè victime de segregation et de violence pendant tres longtemps. Des generations ont ete eduquès avec cette violence durant l apartheid. Ça va prendre du temps pour que ce cycle de violence cesse. blancs contre noirs et noirs contre noirs, sud Africans contre immigrès...
Quand on est nè dans ce cycle ça devient une culture...
Esperons que cette jeune generation ira casser ce cycle ...
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