
Le Groupement des armateurs et industriels de pêche au Sénégal (Gaipes) n’apprécie pas la mesure adoptée par le ministre Ali Haïdar concernant les pêches entre le Sénégal et l’Union Européenne. Interpellée par le journal L’As, la vice-présidente du Gaipes Fatou Niang, s’étrangle de rage. « Le Gaipes n’a pas été associé à ces négociations et c’est une première au Sénégal. Aucun professionnel de la pêche industrielle ni de la pêche artisanale n’a été associé à la signature de ces accords… On ne comprend pas qu’on donne des autorisations pour pêcher des merlus alors que des entreprises sénégalaises ont demandé des licences que le ministre a refusées de nous accorder », dénonce-t-elle.
En plus du refus d’octroyer des licences à des entreprises sénégalaises, Fatou Niang pense que la contrepartie financière est insignifiante. Selon elle, les entreprises locales versent, à travers leurs impôts et taxes, l’équivalent de cette somme. « Il y avait déjà une dizaine de bateaux canneurs qui pêchaient dans nos eaux à travers un protocole… Maintenant, en plus de ces canneurs, on autorise plus de vingt autres senneurs alors qu’on refuse de donner de nouvelles licences de thon aux entreprises sénégalaises. C’est une aberration. Un amateurisme avéré », s’indigne-t-elle.
Et de tonner à nouveau, « On en a marre qu’on confie ce secteur à des gens qui n’ont aucune connaissance et aucune vision des réalités socio-économiques de notre secteur. Gérer la pêche, ce n’est pas gérer un aquarium ou un lieu de plongée sous-marine ». Le Gaipes va adopter une position commune pour dénoncer cette décision. « Ces accords sont dangereux car ils vont engager le Sénégal pendant cinq ans, … Pour des miettes ! ». Source : L’As
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