
Le Colonel Ousmane Fall, inspecteur régional des Eaux et Forêts de Fatick qui a reçu la visite d’une délégation formée par des journalistes et ses collaborateurs du ministère de l’Environnement et du Développement durable (Medd), a déploré, ce vendredi, l’état de dégradation avancée des sols dans cette partie du Sine. «33% des terres à Fatick sont aujourd’hui envahies par la salinisation. Cela est un problème. En plus (...), il y a des érosions éoliennes et hydrauliques, sans parler des feux de brousse», a dit le colonel qui, pour le déplorer, renseigne que «les sols sont devenus beaucoup plus pauvres. Cela est lié à la mauvaise pratique agricole, comme par exemple la monoculture. C’est-à-dire sur les espaces où il n’est cultivé qu’un seul produit pendant plusieurs saisons. Ces sols restent appauvris». Il a d’ailleurs cité le ‘’Nguer’’, une espèce d’arbre très présente dans certaines localités du pays comme un signe de pauvreté des sols.
Dans un exposé fait devant ses hôtes, l’inspecteur régional des Eaux et forêts a fustigé certaines pratiques orthodoxes qui tendent à appauvrir davantage les sols à Fatick. «La récolte du sel demeure l’une des activités principales les plus pratiquées à Fatick. Seulement, elle est faite de manière anarchique. Les stocks de sel n’importe où et n’importe comment, constituent une menace qui, au finish, affecte le tapis herbacé dans la zone où cette exploitation anarchique est pratiquée. Il y a également la qualité de l’eau et la forte salinisation des sols qui font qu’il n’y a pas de possibilité de cultiver la terre. Le sel affecte même les ouvrages en dur. Et c’est autant de facteurs qui font que rares sont les espèces d’arbres qui peuvent pousser dans la zone», a indiqué le patron des Eaux et Forêts de la région de Fatick. Il cite, entre autres, l’Eucalyptus (connu sous son nom wolof ‘’xoty butel’’). Installé récemment à la tête de la structure, à la faveur du départ à la retraite de son prédécesseur, le Colonel Fall a aussi souligné que «des opérations de dessalement des sols ont été entreprises par le Projet d'appui à la petite irrigation locale (Papil). Des initiatives qui ont permis, en 5 ans de sauver plusieurs milliers d’hectares de sol, a précisé le Colonel Fall.
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