
Les eaux usées, la boue et les ordures, considérées comme "contraintes" du sous-secteur de l’assainissement au Sénégal, peuvent être des "opportunités" lorsqu’elles sont transformées par exemple en fertilisants, a indiqué mercredi un cadre de la Direction de l’assainissement, Mamadou Ndiaye.
"Il faut transformer les contraintes en opportunités parce que dans ce sous-secteur de l’assainissement, les produits qui proviennent des eaux usées, de la boue et des ordures, on peut les transformer en fertilisants pour l’agriculture, par la technique de fermentation", a dit M. Ndiaye, un ingénieur en assainissement.
Selon lui, ces produits peuvent aussi être transformés en "gaz et électricité".
Mamadou Ndiaye présentait une communication sur "l’assainissement : un secteur marchand", à l’occasion de la journée de mercredi que le comité scientifique de la 21ème Foire internationale de Dakar (FIDAK) a consacré à l’hydraulique, l’assainissement, l’environnement, etc.
"A la station d’épuration de Cambérène (Dakar), 40% de l’électricité utilisée provient du traitement des eaux usées", a dit M. Ndiaye. "Le développement de l’assainissement, à l’échelle industrielle, est possible si on change de comportements. Au Sénégal, seules cinq villes sont assainies", a-t-il souligné.
"L’exploitation des produits de l’assainissement est fort possible. On peut faire des affaires avec les déchets, de même qu’avec les ordures ménagères", a insisté M. Ndiaye lors de cette rencontre à l’occasion de la FIDAK ouverte jeudi pour 14 jours.
Il est d’avis qu’"il faut davantage de ressources pour ce sous-secteur", l’assainissement. "La redevance assainissement, qui est de 10%, n’arrive pas à couvrir les besoins", a signalé Mamadou Ndiaye.
"Nous lançons un appel aux privés qui peuvent injecter de l’argent dans l’assainissement", a-t-il affirmé.
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