Les sachets plastiques déciment le cheptel sénégalais avec dix (10) milliards de francs de pertes par année. Le Professeur Adams Tidjani, de la faculté des Sciences et Techniques de l’Université Cheikh Anta Diop (Ucad), qui donne l'information, souligne cependant que leur recyclage est une solution bien possible et bénéfique, mais qui bute sur un manque de volonté politique.Selon le professeur, qui s'exprime dans les colonnes de L'Enquête, le danger que constitue les déchets plastiques se situe à plusieurs niveaux.« Il est multiple. Déjà, il cause une pollution visuelle.
Quand on se rend dans la région de Kaolackpar exemple, on est choqué de voir les plastiques jonchés partout et disséminés dans la nature. Après avoir fait une photo satellitaire du Sénégal, les Américains soutenaient qu’ils avaient l’impression que les plastiques poussaient sur les arbres. En plus de la pollution visuelle qui affecte plus le secteur touristique, il y a la pollution maritime qui entraîne une perte debiodiversité. Prenons l’exemple des tortues de mer qui confondent bien souvent les sachets plastiques aux méduses, leur nourriture préférée.
Lorsqu’elles avalent les sachets, elles ne peuvent pas les digérer, ce qui entraîne leur mort par asphyxie. Le troisième aspect met en danger les animaux qui consomment les sachets plastiques. Cette consommation de sachets plastiques par les animaux errants coûte à l’Etat sénégalais 10 milliards de francs Cfa en termes de perte de cheptel par année.Il existe d'autres impacts négatifs des déchets plastiques sur l’environnement, de l'avis du Professeur Adams Tidjani.
« Autre impact négatif, lorsque vous allez en dehors de Dakar, vous voyez des plastiques disséminés dans les champs, ce qui empêche l’eau de pluie de pénétrer le sol, avec des conséquences négatives sur la germination des graines. Jetés dans la rue, les sachets plastiques bouchent également les canalisations. Dans la rue, ils gardent également l’eau, créant du coup, des flaques d’eau, nids de moustiques, entraînant des problèmes de santé publique. Ce qui augmente les budgets alloués au traitement de maladies … ».
9 Commentaires
Un Passant
En Août, 2013 (16:21 PM)Maïmoune
En Août, 2013 (16:23 PM)Xxxxxxxxxxxxxxxxxxxxx
En Août, 2013 (16:34 PM)Msek
En Août, 2013 (17:46 PM)Xuli
En Août, 2013 (22:31 PM)Jiby
En Août, 2013 (04:05 AM)Nous avons adopter un système libéral donc il faut utiliser les lois du marché. Si le sac jeté par terre coûte un franc CFA, des emplois seront créés et la pollution va diminuer, le problème sera réglé, avec une pierre dix coups.
Témoin
En Août, 2013 (05:53 AM)Weypipu
En Août, 2013 (07:19 AM)Emb
En Août, 2013 (12:12 PM)Voila un phénomène qui nécessite plus d'attention et d'égard de la part des populations et des autorités.
Combien de fois, nous recevons du pharmacien du coin, ou de tout autre commerçant de la place, un sachet contenant une petite boite ou objet, auquel nous nous débarrassons dans les 5 voire 10 mn qui suivent.
Un changement de comportement à l’échelle individuel peut avoir un impact important sur l'utilisation des sachets.
Par ailleurs, des campagnes de sensibilisation, un accompagnement des unités de production de sachets plastiques en vue de leur reconversion vers d'autres types de sachets (papier comme au Rwanda, tissus au cap vert etc...) faciliteraient le changement de comportement attendu des populations sans remettre en cause la viabilité de nos unités économiques exerçant dans ce secteur.
A terme, des dispositions réglementaires, allant de la limitation à l'interdiction de la production et de l'utilisation des sachets plastiques, permettront au Sénégal de s'inscrire dans la liste des pays ayant pris conscience des dangers de phénomène à l'instar du Rwanda et de la Mauritanie.
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