Samba Ndiaye, 32 ans, commerçant, détient un magasin à Thiaroye depuis un bon bout de temps. Tout allait comme sur des roulettes jusqu’au jour où le «diable est entré dans la danse». C’est en effet le 08 août, aux environ de 20 heures, quand, Samba, qui venait de prendre sa douche, est tombée sur la fillette A.F, 11 ans, qui était de passage au magasin.
Dans un premier temps, le commerçant, enroulé dans sa serviette, avait réussi à maîtriser ses pulsions sexuelles. «Mais, tout d’un coup, elle est venue me tenir l’oreille et ensuite, elle s’est frottée à moi», raconte-t-il devant le Tribunal. C’est à ce moment que, «sous l’emprise de Satan», tous ses nerfs sont «entrés en tension». Ne pouvant plus contrôler sa libido, le commerçant a sorti son pénis pour le montrer à la gamine. Pis, il va pousser son plaisir à l’extrême, pour éjaculer sur les habits de la fillette. Son acte ignoble accompli, il a repris ses activités comme si de rien n’était. Il aura fallu attendre le lendemain pour que la maman de l’enfant remarque des tâches d’éjaculation sur les vêtements de la môme. Interrogée sur l’origine de cette tâche, cette dernière lâche sans hésiter : «c’est Samba Ndiaye qui l’a fait». Craignant le pire, la maman a aussitôt emmené sa fille chez le médecin. Mais fort heureusement, ce dernier lui apprend que l’enfant a bien été victime d’attentat à la pudeur, mais il n’y avait aucune trace de pénétration. Toutefois, cela n’a pas empêché à la génitrice de saisir les limiers de Thiaroye. Ce qui a valu, au commerçant sa comparution pour attentat à la pudeur commis sans violence. Ce dernier, conscient de la gravité des faits, n’a pas été très coopératif à l’entame du procès. Il aura fallu la «complicité de son conseiller» pour lui tirer les vers du nez. Mieux, pour pleurer sur son sort, le mis en cause s’est effondrée à la barre au moment où le Procureur faisait ses réquisitions, ce qui a entraîné une suspension d’audience. Toutefois, malgré ce «coup de théâtre», le maître des poursuites n’a pas voulu «tomber dans le jeu du prévenu». Car selon lui, «les faits sont extrêmement graves» et qui plus est, le «droit protège les enfants et les vieilles personnes». Par conséquent, le Procureur, sans accorder aucun crédit au «spectacle» du prévenu, a sollicité une peine de 2 ans. Me Ndiaga Fall, assurant la défense du prévenu, n’a pas voulu se faire l’avocat du diable. D’entrée, il a fait appel à la clémence du Tribunal car affirme-t-il «l’attitude du prévenu est suffisamment explicative quant à sa volonté de s’amender. C’est sûr, il ne se laissera jamais aller». Implorant à nouveau l’indulgence du Tribunal, Me Fall a souhaité une application extrêmement bienveillante de la loi afin qu’une « nouvelle chance soit accordée à son client». Au délibéré, le Tribunal a décidé de sanctionner fermement cet acte abject de Samba Ndiaye, le condamnant à 2 ans de prison.
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