Par les temps qui courent il ne fait pas bon de s'activer dans la vente de drogue à Keur Massar. Il ne se passe pas de semaine sans que les hommes en bleu de la localité n'épinglent dans leur tableau de chasse un dealer pour le livrer à la justice.
Lundi 03 novembre. Soucieux de sécuriser davantage leur secteur de compétence, l'adjudant Boubacar Ndiaye commandant de la brigade de gendarmerie de Keur Massar et ses hommes décident de mener une opération avec l'appui de quelques éléments de la Lgi. Cela va durer de 22 heures à 2 heures et tous les coins et recoins réputés dangereux sont passés au peigne fin pour traquer les hors-la-loi. Loin de deviner que les gendarmes sont en train de ratisser la localité, Khadim Badiane qui a soufflé ses vingt-deux bougies enfourche son scooter pour s'adonner à son sport favori à savoir le trafic de la drogue. Il faut préciser que le bonhomme est un maçon de profession. Seulement, il ne se limitait pas à exercer son métier. En effet, poussé par sa boulimie de l'argent facile, il s'adonnait parallèlement au trafic de stupéfiants. Tombé sur les pandores, ces derniers lui ordonnent de s'arrêter pour une vérification de ses pièces et de celles de son scooter. Quelque peu intrigués par son attitude, ils le soumettent à une fouille et découvrent sur lui une sacoche contenant 200 grammes de chanvre indien et une somme d'1.856.210 francs provenant de son commerce illicite. Suffisant pour qu'ils lui passent les menottes et le jettent dans le panier à salades, direction la brigade. Après l'avoir brièvement cuisiné et conscients qu'ils ont alpagué un grand "marchand de la mort", les gendarmes font une descente en sa compagnie à son domicile au quartier " Croisement". Au terme d'une perquisition rondement menée, ils mettent encore la main sur du chanvre indien pour un poids de 250 grammes et 25 autres grammes, mais de cocaïne cette fois.
En attendant de le déférer au parquet, les gendarmes ont reçu du procureur de la République l'autorisation de prolonger sa garde à vue pour pousser davantage leurs investigations. En effet, ils craignent que le mis en cause fasse partie d'un vaste réseau de trafic de chanvre indien mais également de drogue dure et veulent démanteler ledit réseau.
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