Séné Mansa Diallo, un homme de 50 ans, est entre les mains de la gendarmerie de Kédougou. Il a été appréhendé au même moment que Donki Diallo, le chef du village d’Itato, arrondissement de Bandafasi, département de Kédougou. Séné Mansa Diallo est épinglé pour le viol de la fillette A.C, âgée seulement de 8 ans tandis que le chef de village l’a été pour non-dénonciation d’un délit et recel de malfaiteur. Ils seront tous les deux mis à la disposition du procureur de Tambacounda ce matin. Mercredi 17 mai 2005. Il est onze heures à Itato, un village situé dans l’arrondissement de Bandafasi, département de Kédougou. La jeune A.C, âgée de 8 ans, est envoyée en brousse par sa mère pour chercher des gravillons, sorte de cailloux, que sa mère veut mettre au portail de sa case pour éviter que les eaux de pluie n’accèdent à l’intérieur. La fillette, toute frêle qu’elle est, mais très dévouée à sa mère, prend une calebasse et se rend à la brousse pour accomplir la commission de la génitrice. Une fois à l’orée de la brousse, elle aperçoit un homme muni d’une machette. Elle ne s’alarme pas outre mesure. Elle connaît l’homme qui habite le même village qu’elle. Son nom, Séné Mansa Diallo. Lui aussi est venu à la brousse pour chercher des piquets afin de refaire sa clôture avant que la pluie ne l’emporte. Mais dès qu’il aperçoit la fillette, profitant de la brousse qui est déserte en ce moment-là, Séné Mansa Diallo commence à se faire des idées. Piqué par on ne sait quelle mouche, il projette de se «taper» la fillette. Prenant la ferme résolution de passer à l’acte, il s’approche de A.C, sort 40 francs et propose à la fillette d’entretenir des relations sexuelles avec elle. En contrepartie, il lui remettra les pièces de monnaie. La fillette refuse. Mais Séné Mansa Diallo ne recule pas en si mauvais chemin. Il brandit sa machette, menace la fillette et la viole sous la menace de l’arme. La fillette, crie, sanglote, mais rien n’y fait. L’endroit est désert et le village est loin. Personne ne peut l’entendre. Après avoir satisfait sa libido, Séné Mansa Diallo l’abandonne sur place. Il rejoint le village sans piper mot de ce qui vient de se passer. Au bout de quelques minutes, après avoir repris un tant soit peu d’efforts, la fillette se traîne jusqu’au village. Et raconte sa mésaventure à sa mère. Cette dernière se rend chez le chef de village, Donki Diallo, pour se plaindre. Mais ce dernier, au lieu d’alerter la gendarmerie, décide de régler l’affaire à l’amiable. C’était sans compter avec un informateur de la gendarmerie, qui alerte immédiatement le commandant de brigade de la gendarmerie de Kédougou, Ibrahima Camara. L’homme en bleu envoie alors ses éléments au village pour enquêter. C’est ainsi que les gendarmes se rendent chez le chef de village pour s’enquérir de la véracité de cette information. Ce dernier de leur dire que rien de tel ne s’est produit dans son village. Au retour de ses agents, qui lui ont rendu compte, le commandant de brigade est entré en contact avec son informateur pour lui remonter les bretelles pour lui avoir donné une fausse information. Ce dernier jure alors la main sur le coran que le viol existe. Ne se limitant pas à cela, il lui donne le nom du violeur et de la victime. Cette fois, c’est le commandant en personne qui dirige les opérations. Il se rend avec ses agents au village le dimanche et embarque le violeur, mais également le chef de village pour non-dénonciation d’un délit et protection d’un malfaiteur. Interrogé sur les faits qu’on lui reproche Séné Mansa Diallo nié d’abord les faits avant de passer à table. Il est actuellement en garde-à-vue dans une cellule qu’il partage avec le chef de village d’Itato qui voulait le protéger. Ils seront déférés au parquet ce matin.
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