L’histoire est à la fois triste et cocasse. La cinquantaine dépassée, Dieynaba Diallo attrait à la barre son fils Ansoumana Diaby âgé de 20 ans. Elle affirme que son garçon l'a giflée, doigtée et traitée de pute.
Orphelin depuis qu’il a soufflé ses 10 bougies, Ansoumana est poursuivi pour viol, menaces de mort, violences et voies de fait commis sur sa maman et sa sœur. Les faits se sont déroulés au Cem Hlm Grand Yoff où logeaient les sinistrés des dernières inondations. De retour de la Gambie où il était parti apprendre le Coran, Ansoumana a été surpris de revoir sa maman célibataire avec quatre enfants. Interpellée sur la paternité de ces derniers, sa maman refuse de lui fournir une quelconque explication. Mais c’était sans compter avec l’entêtement de son fils qui avait fini par apprendre comment sont nés ses demi-frères. Il attend alors que sa maman sorte de la douche pour la questionner de nouveau dans la chambre. Celle-ci ne veut pas l’écouter, mieux elle lui demande de sortir de la chambre. Ce que refuse Ansoumana qui profère des injures à l’endroit de sa mère. «Quand il a refusé de sortir, je me suis déplacée, mais c’est au moment de donner à sa sœur Kakouta la dépense quotidienne qu’il est venu vers moi, m’a poussé de force, giflé et doigté. Comme je ne portais pas de slip, il a introduit toute sa main dans mon sexe avant de me dire d'aller chercher un mari», déclare-t-elle au tribunal. Très peinée, Dieynaba Diallo dit ne pas comprendre pourquoi son fils ne cesse de lui rendre la vie difficile depuis son retour de la Gambie. «Mon fils n’a pas cessé de m’insulter depuis son arrivée, il est même allé jusqu’à me traiter de pute», explique-t-elle, les larmes aux yeux. Selon la maman très désespérée, Ansoumana Diaby voulait coûte que coûte qu’elle lui cherche une épouse. Mais affirme-t-elle, «je lui ai toujours répondu que je n’avais pas les moyens, ce qu’il refuse de croire et il me traite de tous les noms d’oiseau. Je ne peux plus le supporter», dit-elle devant le juge.
Des accusations que conteste le prévenu. «Je ne l’ai jamais touché et que je meurs en prison si c’est vrai», crie-t-il. «C’est plutôt elle qui me menaçait, car j’étais au courant de ce qu’elle faisait. Elle et sa fille sont des prostituées», argue Ansoumana. Suffisant pour le juge l’arrête. «Tu vois, tu viens de traiter encore ta mère et ta sœur de prostituées ici à la barre». Ansoumana de rétorquer : «Ma mère et ma sœur se prostituent, je ne supporte pas d’être entretenu avec cet argent sale.» Kakouta Diaby l’enfonce à son tour. «Il a bel et bien doigté ma mère et c’est moi qui suis venue à son secours en le blessant au bras à l’aide d’une écumoire qui était juste à côté», narre Kakouta. Le cœur meurtri, elle ajoute : «Il m’a moi aussi menacé de mort quand il sortira de prison.»
Malgré les remontrances du procureur et du tribunal, le prévenu continue de soutenir que sa mère se prostitue puisqu’elle a eu à quatre reprises des enfants avec des hommes différents. Selon le parquet, Ansoumana est coupable des faits qui lui sont reprochés soutenant que ce dernier méconnaît les douleurs de l’enfantement. Raison pour laquelle, il a requis six mois de prison ferme. «Ce jeune manque d’éducation, c’est une personne à part entière, il est indiscipliné. Toutefois, je demande qu'il soit relaxé au bénéfice du doute du délit de viol parce que je ne suis pas convaincu de sa culpabilité».
Le conseil d'Ansoumana soutient que c’est parce que son client a découvert que sa maman et sa sœur exercent le plus vieux métier du monde, qu’elles ont inventé cette histoire pour le mettre au frigo aussi longtemps que possible. «Comprenez qu’il souffre d’avoir été longtemps séparé de sa maman. Il faut le dire, celle-ci n’a pas voulu s’occuper de lui convenablement. Elle a préféré fuir ses responsabilités de mère en le confiant à un marabout. S'il y a une victime dans cette affaire, c'est Ansoumana. La plaignante ignore dans quelles conditions son fils a été éduqué», dixit la défense qui demande au tribunal de relaxer Ansoumana des fins de la poursuite. «Si votre conviction est toute autre M. le président, je vous demande de lui faire une application bienveillante de la loi», plaide-t-il.
Ansoumana sera édifié sur son sort le lundi prochain.
19 Commentaires
Femme2coeur
En Novembre, 2012 (14:59 PM)Ba@
En Novembre, 2012 (15:45 PM)Raison
En Novembre, 2012 (17:38 PM)Hams
En Novembre, 2012 (17:48 PM)Packou
En Novembre, 2012 (18:35 PM)Ko
En Novembre, 2012 (18:47 PM)Senemerde!
En Novembre, 2012 (18:57 PM)Avocat
En Novembre, 2012 (22:00 PM)Sept
En Novembre, 2012 (22:52 PM)C FAUX
SOYEZ PAS NAIFS ET BETES VOUS AUTRES
Sn
En Novembre, 2012 (23:24 PM)Je ne sais pas comment des histoires pareilles peuvent être relatée dans les médias.
Metier
En Novembre, 2012 (00:49 AM)Vs Alkati
En Novembre, 2012 (10:19 AM)Mama Sy
En Novembre, 2012 (12:02 PM)Nossa
En Novembre, 2012 (13:20 PM)Toto
En Novembre, 2012 (19:26 PM)Negrito
En Novembre, 2012 (11:47 AM)Billy Boy
En Novembre, 2012 (01:43 AM)vous auriez du quand trouver un synonyme du verbe doigter tout en sachant que l'on parle d'une mère même si elle traitée de tous les noms d'oiseau. Pensez à ce que l'Islam nous a appris de la manière dont nous devons traiter les femmes, en l'occurrence nos mères, nos mères, nos mères
Mamoudou Mbaye
En Novembre, 2012 (09:21 AM)Ndiye22
En Novembre, 2012 (14:52 PM)Participer à la Discussion