Les carences en micronutriments chez les adultes et chez les enfants sont une réalité tenace en Afrique. Raison pour laquelle, le groupe Nestlé développe, à travers un nouveau programme, des initiatives, liées à la nutrition en partenariat avec d’autres organisations dans les pays en développement.
Les carences en micronutriments sont fréquentes en Afrique. Selon plusieurs études consultées par Le Quotidien, la proportion de la population affectée de sous-alimentation chronique a augmenté de 5 % en Afrique subsaharienne, depuis les années 70, passant de 38 à 43 %, mais en raison d’une croissance démographique régionale au taux de 3 % par an, le nombre des personnes concernées a doublé.
De même, en Afrique continentale, les mêmes sources ont indiqué le pourcentage des enfants de moins de cinq ans souffrant de malnutrition a baissé entre 1975 et 1990, puis s’est maintenu constamment aux alentours de 27 %, de 1990 à ce jour, mais la croissance rapide de la population a fait que le nombre absolu des enfants mal nourris s’est fortement accru, passant de 23 millions en 1975 à 35 millions en 1995.
A côté des politiques développées par les gouvernements africains, pour combler ces gaps, le groupe Nestlé s’est engagé à apporter sa contribution, dans la lutte contre ce fléau grandissant, en identifiant les écarts nutritionnels dans l’alimentation.
Ainsi, pour résoudre l’équation des carences en micronutriments chez les adultes et chez les enfants, Nestlé développe des initiatives, liées à la nutrition en partenariat avec d’autres organisations dans les pays en développement. C’est dans ce cadre qu’un nouveau programme de bio-fortification dans la région africaine, en collaboration avec les instituts de recherche, les universités, les agriculteurs et les agronomes, a été lancé.
Un document de Nestlé consulté indique que «le groupe utilise des variétés, naturellement riches en micronutriments et procède à des croisements avec d’autres variétés à hauts rendements, afin de produire des cultures à forte valeur nutritionnelle et ayant des rendements élevés. Par exemple, les variétés bio-fortifiées de manioc, de mil et de maïs qui sont riches en fer et en zinc sont cultivées en Côte d’Ivoire, au Sénégal, à Madagascar et au Nigeria. Nestlé espère aussi, non seulement stimuler la culture et la consommation de cultures riches en vitamines et en sels minéraux, particulièrement par les populations rurales des pays en développement, mais aussi accroître la qualité des matières premières utilisées dans ses usines pour la transformation.»
Ledit programme est conduit par le Centre de recherche et de développement de Nestlé (Crd) à Abidjan en Côte d’Ivoire. Le Centre, qui a été ouvert en 2009, est le seul de ce type sur le continent africain et utilise les matières premières agricoles, provenant d’Afrique de l’Ouest, pour développer des produits nutritifs pour les consommateurs en Afrique.
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Seeg
En Août, 2013 (00:14 AM)Participer à la Discussion