
Un homme averti en vaut deux. Ou même plus. Ce 21 décembre 2012, une date loin d’être ordinaire pour les sept milliards de voisins que nous sommes, coïncidant, paraît-il, avec… la fin du monde.
Oui, parce que chaque chose a un début, et nécessairement une fin. Donc, pourquoi pas le monde, pourquoi pas l’humanité ? Toute cette psychose traduit chez l’humain une peur certaine de la mort. Osons l’avouer, redoutons-nous tous, la fâcheuse, même si nous faisons semblant de ne pas nous fier aux Mayas.
Or, si la prédiction s’avère exacte, on peut d’ores et déjà faire ses comptes, et faire ses valises pour un voyage dans l’autre monde, à moins que la fin du monde annoncée ne nous fasse rire, comble du délire devant cette prédiction qui voulut qu’un avion se crashât sur le campus dakarois de l’Ucad, un 18 juillet 2012. Mais en attendant la fin annoncée du monde, devrions-nous peut-être profiter pleinement de la journée, des heures de vie qui restent à l’humanité.
Quoique, la mort et nous, on ne se rencontre pas, à en croire Epicure. Nous parlons de la mort parce qu’on est vivants. Donc rien de dramatique si l’histoire donne raison aux Mayas. Car si fin du monde il y a ce 21 décembre 2012, nous ne serons être là pour en rendre compte ou pour en témoigner.
Mais il est important de ne pas perdre de vue que dans ce monde, chaque jour, chaque heure, chaque minute et chaque seconde est la fin d’un monde, la fin du monde de ceux qui s’éteignent à petit feu, ceux qui les jours passant, sombrent davantage dans la misère et la précarité, ces cadavres ambulants qui s’endiguent dans la pauvreté, se démènent et se débattent dans la souffrance, ces populations qui vivent sans accès à l’eau potable, privées des éléments les plus élémentaires, indispensables à l’existence, ces enfants à la vie éphémère, dépourvus de soins primaires, en proie à la maladie et sans perspective d'avenir. Ceux-là ne redoutent pas la mort, la fin du monde ne saurait être pour eux, une nouveauté, ils la côtoient au quotidien, ils l’ont apprivoisée même : la providence a voulu qu’ils soient privés de tout ou presque, y compris de la vie ou de l’envie de prendre goût à la vie.
Fin du monde, fin d’un cycle, chaque jour, chaque minute, chaque seconde, n’est-ce pas la fin d’un monde et le début d’un nouveau ? La vie, cet éternel recommencement ! Peut-être sommes-nous, tout simplement, au crépuscule d'un cycle, à l'aube d’une nouvelle ère pour l’humanité. En attendant, demain, la fin du monde. Ou plutôt, la fin de la rumeur sur la fin du monde.
N.B. Merci de ne commenter ce texte que si vous êtes sûrs d’être encore de ce monde, le 22 décembre 2012, c'est-à-dire, le lendemain de la fin du monde.
Ecrit par un internaute
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