" Le monument que nous inaugurons aujourd'hui est l'aboutissement du projet conçu par Monsieur Victor Emmanuel Cabrita qui, pendant des nuits, s'y est consacré, crayon à la main, les couleurs comprises, pour matérialiser son combat, consistant à donner corps au carrefour des civilisations". Ces propos sont de Pape Faye, Artiste qui a marqué les moments de gloire du Théâtre National Daniel Sorano, et qui est un communicateur attitré au service de l'Institution respectable qu'est le cours Sainte Marie de Hann. Les percussionnistes, en symbiose avec les danseurs, ont tenu en haleine le public séduit par l'harmonie de leurs rythmes avec une chorégraphie aux contours professionnels indiscutables.
En plus, Madame Tamba, Professeur de musique à ladite institution, a chanté l'hymne des Maristes, composé de la main experte de Monsieur Cabrita. Bien après, la cavalerie, a défilé tout autour du rond-point, avant que les Bus, représentant les différents peuples du monde, ne fassent le spectacle construit autour du rendez-vous du donner et du recevoir, matérialisé par la déposition des drapeaux des Nations autour du Rond-Point, qui , ainsi, dévoila le message de paix traduisible par le monument sur lequel sont inscrites les cartes des différents continents.
L'engagement de Monsieur Cabrita à oeuvrer pour la promotion de la paix a fait l'objet de témoignages fidèles tant de la part de la Directrice du Cours Sainte Marie de Hann que de celles du Cardinal Théodore Adrien Sarr, de Mame Birame Birame Diouf, ministre de la Culture du Patrimoine Historique Classé, des Langues Nationales et de la Francophonie et de Madame Viviane Wade, épouse du Chef de l'Etat. Axant son intervention sur l'homme et sur la position symbolique du lieu, Madame Marie Hélène Cuenot, Directrice dudit établissement, remarquera: "s'il est un hommage parmi tous les hommages que nous devons rendre à Victor Emmanuel Cabrita, c'est ici au cours Sainte Marie de Hann où il a passé 32 ans de sa vie, consacré son énergie, sa créativité, ses convictions, sa détermination, son prophétisme, son talent, sa foi".
Par ailleurs, le caractère symbolique du lieu lui fera admettre: " Nous sommes sur cette frontière fragile entre un établissement scolaire et la vie extérieure, entre un lieu d'apprentissage, d'éducation et d'initiation à la vie active, professionnelle et au futur". En outre, son Eminence, le Cardinal Adrien Théodore Sarr, aura pris le soin de préciser : "En trente deux ans à la tête du Cours Sainte Marie de Hann, Victor Emmanuel Cabrita en a fait un village planétaire, où, 4300 enfants et jeunes, de 63 nationalités différentes apprennent le vivre ensemble harmonieux, en se laissant former à l'ouverture à l'autre ; en se laissant former à toutes les dispositions et conduites qui permettent et traduisent l'amour fraternel entre les humains, au -delà de toutes les différences de conditions sociales, culturelles, religieuses et raciales".
Cette lecture de l'homme d'église n'échappera pas à l'attention du ministre Mame Birame Diouf qui a su reconnaître en Victor: " Un Chantre des identités en tant que moment d'ouverture à l'autre pour un cheminement commun vers la fraternité universelle". Enfin, témoignage ne pouvait être plus saisissant que celui de Madame la Première Dame qui, avant même que son époux ne fût disposé aux charges étatiques, cultivait des relations d'une profonde et sincère amitié avec l'illustre disparu, au sujet duquel elle déclare: " Il était débordant d'énergie.
D'un enthousiasme communicatif pour les causes qu'il épousait, il était capable d'obtenir tout de tous pour mener à bien un projet, parti d'une idée, d'une fulgurance". Une bonne raison du reste pour que la maternelle inaugurée hier au Cours Sainte Marie de Hann immortalise son nom.
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