
Hier, l’ambassade de la Belgique au Sénégal a, lors d’un point de presse sur la situation des Sénégalais immigrant de manière irrégulière en Belgique, fait état d’un véritable drame qui se joue. La recrudescence des demandes d’asile assises sur de fausses histoires a fini par excéder les autorités belges qui ont décidé d’y donner un brutal coup de frein.
Le propos de Freddy Roosemont, directeur général de l’Office des étrangers en Belgique, sur la situation des Sénégalais en Belgique est sidérant. Exploitant une donnée statistique sur le flux de l’immigration en Belgique, il observe : «Depuis plusieurs années, nous constatons une très forte augmentation du nombre de ressortissants sénégalais introduisant une demande d’asile en Belgique dans le but d’y obtenir le statut de réfugié. Pour vous donner une idée de l’ampleur du phénomène, entre 2007 et 2012, le nombre de demandes d’asile a été multiplié par 25. Nous avons enregistré pas moins de 534 demandes en 2012 et 52 demandes pour le seul mois de janvier 2013. Ces personnes sont principalement des jeunes hommes invoquant des persécutions subies au Sénégal, souvent liées à des problèmes d’ordre culturel.»
Ces demandes d’asile, de l’avis des diplomates belges, sont fondées sur des arguments fallacieux, mensongers. Pour M. Roosemont, ces pratiques grippent le système des demandes d’asile. Il dit : «L’examen de ces demandes d’asile introduites par les Sénégalais nous a montré que les dossiers sont le plus souvent constitués de fausses déclarations et de faux documents et servent uniquement à obtenir un titre de séjour permettant notamment l’exercice d’activités économiques. Ces demandes sont systématiquement rejetées et les demandeurs aboutissent alors dans la clandestinité, sans bénéficier d’aucune aide financière ni matérielle.»
Aujourd’hui, les Sénégalais ne peuvent plus espérer rejoindre la Belgique par la grâce d’une demande d’asile. C’est même du domaine de l’impossible, affirme Roosemont, en raison de «la stabilité du pays», avant de poursuivre : «Face à cette situation, la Belgique a pris des mesures sérieuses. D’une part, les critères retenus (et) prévus par l’instance chargée d’examiner les demandes d’asile pour accorder le statut de réfugié ont été rendus plus stricts et les demandes sont maintenant examinées très rapidement. Il en va de même pour les autres procédures de régularisation, notamment sur base de motifs médicaux. Ces demandes seront désormais strictement filtrées.»
Le Clou - La Belgique aux Belges !
Qu’on se le tienne pour dit ! Plus question pour nous autres Sénégalais d’aller vadrouiller en Belgique, sur des histoires cousues de toutes pièces et qui puent l’entourloupe. Hier, lors de son point de presse à la résidence de l’ambassadeur de Belgique au Sénégal, Freddy Roosemont, directeur général de l’Office des étrangers en Belgique, est on ne peut plus disert. Plus question pour les Sénégalais d’espérer un droit d’asile en Belgique.
Le propos est juste révulsant. Je passe sur la semonce en règle infligée. Elle est bien vêtue en motifs. Hiver oblige. Mais surtout la volonté de geler le flux migratoire sénégalais. Je m’arrête sur la raison d’ordre «culturel» qui oblige nos compatriotes à quémander l’asile. Et là, je reste tout interdit. Ou bien, hypothèse possible, je tarde beaucoup à me mettre au parfum de l’actu de mon pays ou bien, hypothèse toujours possible (et que je suis enclin à épouser !) ces «problèmes culturels» n’existent que dans l’imagination guère fertile des demandeurs d’asile sénégalais qui sont du coup, passés maîtres dans la création de problèmes fictifs. Et je m’attarde sur cette dignité vendue au rabais et un amour-propre souillé pour un vulgaire asile qui, au mieux, ne garantit même pas la vêture, le boire et le manger, après avoir traîné dans la boue le nom du Sénégal. Mais je répugne à poser le pied sur le débat de l’opportunité de la répudiation belge des Sénégalais.
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