Classé patrimoine mondial naturel de l’Unesco depuis 1981, le Parc national du Djoudj, créé en 1971, est aujourd’hui confronté à une kyrielle de difficultés. Des maux qui ont pour noms : manque d’aménagement des pistes, absence d’électrification du Site biologique, envahissement des plans d’eau par des végétaux flottants, entre autres.
Le Parc national des oiseaux du Djoudj, situé dans l’écosystème deltaïque du Fleuve Sénégal couvre 16 000 ha. Inscrit en 1977 sur la liste des Zones humides d’importance mondiale (Convention de Ramsar en Iran) et considéré, depuis 1981, comme site patrimoine mondial de l’humanité par l’Unesco, ce Parc est localisé dans une zone influencée en fonction de ses spécificités. Avec la fermeture du barrage de Diama en 1986, le site devenu une entité écologique du Moyen delta du Fleuve Sénégal, vit une situation de transition et d’instabilité rendant sa gestion complexe. Des changements de la qualité des eaux, un envahissement des plans d’eau par des végétaux flottants comme la salvinia, le pistia ou la salade d’eau, mais surtout le typha qui occupe 4 000 ha du site et qui pose beaucoup de problèmes au Parc. A cela s’ajoute le peuplement du site. Des modifications observées avec l’arrivée de nouveaux migrants, le transfert de sites villageois du fait des perturbations écologiques (inondations, sécheresse, problème d’accès à l’eau potable à certaines périodes de l’année). Aujourd’hui, 8 villages ceinturent le parc ( Tiguet, Debi, Rhône, Fourarate, Diadème I, Diadème II, Diadème III et Kheune. Les relations avec ces populations (Wolofs, Maures et Peulhs), notamment la faible implication de celles-ci, ne facilitent pas la tâche des agents des parcs nationaux. Ce site humide d’importance mondiale est aussi confronté à un problème de pistes non bitumées. Sur 61 km entre Saint-Louis et la Station biologique (Poste de commandement), 40 km de pistes non bitumées et 25 km non encore bitumés entre le Poste de commandement et le Canal du crocodile. Le manque d’électricité de la Station biologique vient combler.
Haro sur la dégradation des zones humides !
Les réserves de biosphères sont conçues pour répondre à la conservation de la biodiversité et des ressources biologiques avec leur utilisation durable. Ces réserves sont destinées à remplir trois fonctions que sont : la conservation pour préserver les ressources génétiques (les espèces, les écosystèmes et les paysages), une fonction de développement économique et humain durable et une fonction de support logistique, pour soutenir et encourager les activités de recherche, d’éducation, de formation, et de surveillance continue en relation avec les activités d’intérêt local, national et global, visant à la conservation et au développement durable. C’est dans ce contexte que Wetlands International, une des principales organisations au niveau mondial, active dans la conservation et l’utilisation des zones humides, a organisé, à Djoudj (61 km de Saint-Louis) un atelier sur la gestion des zones humides. Une rencontre de quatre jours qui a permis aux acteurs et hommes de médias, d’avoir une meilleure compréhension des enjeux liés à la conservation et à la restauration des zones humides. Cet atelier formation a permis aux journalistes de mieux comprendre le contexte d’intervention de Wetlands International Afrique et les conventions partenaires, mais aussi de susciter une meilleure connaissance des biens et services des zones humides, d’en connaître les valeurs et de partager des informations sur les menaces et les défis liés aux zones humides.
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