Le leader du Super Diamono vient de se rappeler une nouvelle fois au bon souvenir des mélomanes d’ici et d’ailleurs. Il a mis sur le marché un nouvel album depuis le milieu du mois de novembre courant. Avec la sortie de ce nouvel album titré « Ndam » (qui signifie le triomphe en wolof), Omar Pene amorce un nouveau tournant artistique.
Ses complices, Alain Genty (connu pour ses nombreuses collaborations avec des artistes bretons) et Thierry Garcia (Olivia Ruiz, Alain Leprest, Romain Didier…), lui ont permis de réaliser ici un album acoustique, centré sur la guitare et la voix, assez éloigné donc de la « carte postale » traditionnelle africaine. Exit la kora, pour faire place certes aux percussions, mais aussi aux cuivres, au banjo et sur certains titres à l’accordéon. Ce qui a donné au finish un album riche et profond qui permet à la voix des sans voix de se positionner pour une nouvelle carrière à l’international. Pene a lui-même avoué que cet album est très abouti et il compte réussir à s’imposer avec cette dernière production. Pour le leader du Super Diamono, « Ndam » est une prière pour le triomphe de la paix et du travail en Afrique et dans le monde. Oumar Pene prie pour une victoire éclatante de l’optimisme face au fatalisme et le désespoir. Il prie pour le triomphe de l’humilité face à l’arrogance des hommes. Dakar 1975, alors que Youssou N’Dour et ses « Etoiles » lance sa voix sur un mbalax enflammé qui mélange batterie, claviers, guitares aux percussions traditionnelles, Omar Pene crée son propre style : l’afro-feeling. Avec lui les racines de la musique sénégalaise se tintent d’influences jazz, funk ou encore afro-cubaines.
Pourtant Omar Pene ne se destinait pas à la musique, il rêvait plutôt de football. C’est Baîla Diagne, qui jouera le rôle de l’homme providentiel. En 1972, il est à la recherche d’un chanteur pour son groupe le « Kadd Orchestra », et repère le jeune Omar Pene. Trois ans et un album plus tard, le « Kadd Orchestra » fusionne avec d’autres groupes de la scène dakaroise, donnant naissance au « Super Diamono » (génération en wolof). Ils produiront ensemble un certain nombre de tubes, dont « Soweto » en 1987.
Le Sénégal était alors envahi par une vague de musique cubaine. Omar Pene avec le « Super Diamono » a fait naître un nouvel esprit, une musique forte, enracinée, mais qui se veut ouverte artistiquement, et qui surtout valorise la culture de son pays.
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