Une nouvelle évacuation de migrants est intervenue ce lundi 8 juin dans le 18e arrondissement de Paris. Après le démantèlement du camp de la Chapelle mardi dernier et l'hébergement temporaire d'une centaine de migrants, ces derniers se sont à nouveau retrouvés dans la rue. Ils avaient trouvé refuge près d'une bibliothèque du nord de Paris mais les policiers ont procédé à leur évacuation, avant d'en embarquer au moins une cinquantaine dans un bus.
« Ils sont arrivés vers 12h et ils nous ont pris par surprise, raconte à RFI un des migrants embarqués par les forces de l'ordre. Il y avait deux voitures de la police ce matin, mais on ne savait pas qu'ils allaient venir. Et tout à coup, on a vu trois fourgonnettes de CRS qui sont venus nous dégager et ils ont pris tous nos bagages. Je leur ai demandé d'au moins me laisser prendre mes affaires, mais le capitaine de la police m'a mis dans le bus. On ne savait même pas où nous allions et ce qu'ils allaient nous faire. »
Escorté par des CRS et des gendarmes, un bus rempli de migrants a quitté la bibliothèque Vaclav-Havel, rue Pajol à Paris, peu après 16h. Selon le préfet de police de Paris Bernard Boucault, 84 personnes ont été emmenées au commissariat où il leur a été demandé, avec l'aide de cinq interprètes, s'ils souhaitent solliciter l'asile.
« Maintenant on applique la loi, a-t-il affirmé lors d'un point-presse. Ceux qui ne veulent pas demander l'asile n'ont pas vocation à rester sur le territoire ». Aucun des migrants interrogés - essentiellement des Erythréens, des Soudanais et des Ethiopiens - n'a selon lui souhaité s'engager dans une procédure. « Qu'un Érythréen ne demande pas l'asile est incompréhensible », a ajouté Bernard Boucault, en s'interrogeant sur une « instrumentalisation » des migrants.
Venus les soutenir lors de l'évacuation, une quarantaine de militants et d'élus arborant des écharpes tricolores ont crié leur « solidarité avec les réfugiés ». Les forces de l'ordre ont brièvement fait usage de gaz lacrymogène pour disperser le rassemblement, interpellant plusieurs militants.
Lieu d'accueil
Ils affirmaient camper là faute d'endroit où aller après l'évacuation, le 2 juin par la police, d'un campement proche de La Chapelle, dans le même quartier, où près de 350 personnes, principalement des Soudanais et des Érythréens, s'entassaient depuis des mois dans des conditions indignes.
Mais selon le préfet d'Ile-de-France Jean-François Carenco, il ne s'agissait « pas nécessairement » des personnes qui se trouvaient auparavant à La Chapelle. « Nous avons un problème à gérer mais la France est une terre d'asile », a-t-il assuré.
En amont de l'évacuation du campement de La Chapelle « nous avions pris un engagement pour 376 personnes, nous avons offert 100 places de plus entre temps. L'humanité de l'administration est entière », a martelé M. Boucault.
Des associations et certains élus de gauche ont critiqué la brièveté, voire l'absence, d'hébergement proposé aux migrants délogés de La Chapelle. Les pouvoirs publics avaient assuré que chacun se verrait pris en charge en fonction de sa situation - demandeurs d'asile, familles avec enfants. Les élus du groupe écologiste au conseil de Paris ont « solennellement » demandé au maire Anne Hidalgo l'ouverture d'un lieu d'accueil « dès lundi soir ».
8 Commentaires
Abdoulaye
En Juin, 2015 (00:25 AM)Procureur
En Juin, 2015 (05:10 AM)J'attends toujours la plainte de Pape Cheikh DIallo. Il est pd ou quoi?
J'attends toujours la plainte de Pape Cheikh DIallo. Il est pd ou quoi?
J'attends toujours la plainte de Pape Cheikh DIallo. Il est pd ou quoi?
J'attends toujours la plainte de Pape Cheikh DIallo. Il est pd ou quoi?
J'attends toujours la plainte de Pape Cheikh DIallo. Il est pd ou quoi?
Anonyme
En Juin, 2015 (07:40 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (07:51 AM)Anonyme
En Juin, 2015 (10:28 AM)Bien
En Juin, 2015 (18:34 PM)Hm1
En Juin, 2015 (04:55 AM)Hm1
En Juin, 2015 (04:59 AM)Participer à la Discussion