La police géorgienne a violemment arrêté mardi l'opposant Nika Melia et a utilisé des gaz lacrymogènes lors d'un violent raid au siège de son parti, aggravant encore la crise politique déclenchée par les élections législatives contestées de l'année dernière.
Un leader de l'opposition a été arrêté mardi 23 février par la police géorgienne lors d'un violent raid au siège de son parti, dans un pays plongé dans une crise politique depuis les élections législatives de 2020, selon les images en direct de la télévision Mtavari.
Nika Melia, le chef du principal parti d'opposition en Géorgie, le Mouvement national uni (MNU), a été sorti des locaux de sa formation politique pour être placé en détention provisoire.
@NikaMelia5 's room in @UNMGeorgia Head office.
— Mariam Kasrashvili (@KasrashviliM) February 23, 2021
still can't believe it's real pic.twitter.com/9VWbbXzcY2
Gaz lacrymogènes
Des centaines de policiers anti-émeute ont alors utilisé des gaz lacrymogènes contre ses partisans et des dirigeants de tous les partis d'opposition qui campent devant le bâtiment depuis mercredi.
Des dizaines de soutiens de l'opposition ont également été interpellés.
L'opération policière fait suite à la démission du Premier ministre Giorgi Gakharia jeudi, qui a cité un désaccord au sein du parti au pouvoir concernant l'application d'une ordonnance judiciaire visant à placer Nika Melia en détention provisoire.
Le raid a suscité l'indignation de l'opposition et les avertissements des alliés occidentaux de l'ex-pays soviétique.
"Violence" et "chaos" à Tbilissi
"Choqué par les scènes au siège du MNU ce matin", a écrit l'ambassadeur britannique Mark Clayton sur Twitter. "La violence et le chaos à Tbilissi sont la dernière chose dont la Géorgie a besoin en ce moment. J'exhorte toutes les parties à agir avec retenue, maintenant et dans les jours à venir".
Nika Melia a rejeté les accusations portées contre lui pour "organisation de violences de masse", lors des manifestations anti-gouvernementales en 2019, estimant qu'elles étaient de nature politique.
L'ordre d'arrêter Nika Melia a aggravé une crise politique qui sévit dans la nation du Caucase depuis les élections législatives d'octobre 2020.
Inquiétudes internationales
Les partis d'opposition ont affirmé que le scrutin avait été truqué après que le Rêve géorgien a revendiqué une courte victoire. Dans la foulée de la démission de Giorgi Gakharia, ils ont appelé à des élections anticipées.
La semaine dernière, les États-Unis et l'Union européenne avaient exprimé leur inquiétude face à cette décision d'arrêter un dirigeant de l'opposition, appelant le gouvernement géorgien à résoudre la crise de manière pacifique et à garantir que son système judiciaire reste libre de tout parti pris politique.
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