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Il y a une semaine Recep Tayyip Erdogan a ouvert les frontières de la Turquie aux migrants qui souhaitent partir pour l'Europe. Mais les frontières de la Grèce, elles, restent fermées.
A Edirne, à quelques kilomètres de la frontière grecque, des dizaines de familles patientent. Alia, une migrante irakienne, et ces cinq enfants ont été emmenés jusqu'ici dans des bus affrétés par les autorités turques.
"Le bus nous a laissés juste ici, au bord de la route. On ne savait pas où on était. Après, nous nous sommes débrouillés pour aller jusqu’à la frontière terrestre, et on a attendu jusqu’à la nuit, mais on ne nous a pas laissés passer. Maintenant ils veulent nous ramener en bus vers la rivière qui longe la frontière, mais on ne veut pas, donc on reste ici", raconte-t-elle.
"On ne veut pas aller là-bas. C'est dangereux. J'ai un petit frère. On est cinq enfants. On ne veut pas traverser dans l'eau, on a peur", rajoute sa fille.
"Les deux États sont en train de commettre un crime ici"
Le sentiment de frustration augmente parmi les migrants. "Les deux états sont en train de commettre un crime ici, l'État grec et l'État turc. Il y aurait dû y avoir des négociations d'abord, les portes auraient dû être ouvertes avant que tous ces gens ne soient emmenés ici", constate Leman Yurtsever de l'Association pour les droits de l'Homme d'Istanbul.
Ces migrants sont à la merci des autorités des deux côtés de la frontière. Des agents de la police turque ont annoncé qu'ils vont disperser ce camp. Ils ont imposé aux migrants un ultimatum : rentrer à Istanbul ou bien partir vers la frontière grecque.
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