"On a eu tort de se moquer des primaires organisées par le Parti socialiste", affirme le maire de Bordeaux.Dans un entretien accordé à Sud Ouest, le maire UMP de Bordeaux et
ancien ministre des Affaires étrangères se prononce sas ambiguïté pour
des primaires à droite en 2017. "On a eu tort de se moquer des primaires organisées par le Parti socialiste.
D'abord, cela a permis à la gauche d'occuper la scène
médiatique pendant des mois. Ensuite, malgré les noms d'oiseaux que se
sont envoyés les candidats, cela ne les a pas empêchés de faire bloc
derrière leur candidat. Ça n'a laissé aucune trace."
Celui qui fut le premier président de UMP continue de se poser en garant
de la diversité au sein du parti de la droite et du centre. "L'UMP ne
doit pas être une confédération de partis mais une union dans la diversité."
Et il reste totalement hostile à tout rapprochement avec le Front national.
"Il y a une incompatibilité sur les références historiques et
culturelles du FN. Il y a une incompatibilité programmatique puisque le
FN veut par exemple sortir de l'euro et rétablir la retraite à soixante
ans. Enfin, c'est une impasse stratégique puisque le FN ne veut pas
gouverner avec nous mais avoir notre peau."
Sur le plan local, Alain Juppé dit "n'avoir aucun regret" de n'être pas candidat contre Michèle Delaunay sur la deuxième circonscription. "C'est un choix de conviction par rapport au cumul des mandats. Si la gauche remporte les législatives,
elle devra faire appliquer cette promesse qu'elle a formulée pendant la
campagne. Et si c'est nous qui gouvernons, c'est inéluctable, nous
devrons en venir à l'interdiction de cumuler une fonction exécutive avec
un mandat parlementaire."
Le maire de Bordeaux épingle enfin la députée sortante, devenue
ministre. "Je constate qu'elle se met dans la situation qui était la
mienne en 2007 lorsque j'étais revenu au gouvernement et que j'avais
demandé aux Bordelais de m'élire député en sachant que ce n'est pas moi
qui siégerais à l'Assemblée nationale et que je resterais maire de
Bordeaux. Les Bordelais ne l'avaient pas compris et m'avaient
sanctionné. J'espère qu'ils auront le même comportement à l'égard de
ceux qui se mettent dans la même situation que moi."
Quant à l'arrivée de Vincent Feltesse, président de la Communauté urbaine, comme suppléant de Michèle Delaunay,
Alain Juppé y voit une "entourloupe politique cousue de fil blanc
montrant la volonté hégémonique du PS sur toute l'agglomération
bordelaise. "En tout cas, j'espère que, s'il devient député, M. Feltesse
s'appliquera à lui-même le non-cumul des mandats dans toute sa rigueur
mais c'est à lui qu'il faut le demander, pas à moi."
3 Commentaires
Mo Kham
En Mai, 2012 (15:02 PM)Dom Rewimi
En Mai, 2012 (16:04 PM)Laye
En Mai, 2012 (09:24 AM)Participer à la Discussion