L’AfD double son résultat dans l’autre région où l’on votait dimanche, le Brandebourg.
Jörg Urban était la tête de liste de l’Alternative pour l’Allemagne en Saxe. « Nous avions comme but d’arriver en tête, a-t-il déclaré. Nous n’y sommes pas parvenus. Mais je suis tout de même très satisfait de ce résultat vu la campagne médiatique lancée contre l’AfD à laquelle des partis, des syndicats et les Églises ont participé. Les Saxons ne se sont pas laissé intimider. Ils nous ont accordé leur confiance. Ils savent que nous sommes un parti qui les défend et notre résultat en est le témoignage. »
L'AfD en Allemagne de l'Est défend des positions bien plus radicales que l'AfD en Allemagne de l'Ouest...
L’augmentation sensible de la participation a profité à l’AfD.
La polarisation de la campagne autour de l’extrême-droite a profité dans la dernière ligne droite aux partis au pouvoir, qu’il s’agisse de la CDU en Saxe ou du SPD dans le Brandebourg. Ils reculent dans leurs fiefs historiques, mais moins que ce que les sondages prévoyaient.
Ce statu quo à la tête des deux régions même si des coalitions différentes y seront sans doute nécessaires limite les conséquences pour les deux partis qui gouvernent ensemble le pays à Berlin, la CDU et le SPD. La « grande coalition » ne devrait pas connaître de soubresauts majeurs dans l’immédiat.
Finalement, la CDU l'a emporté en Saxe...
« Ils ont sauvé leurs têtes »
L’AfD ne réussit cependant pas à s’imposer comme la force numéro un.
La stratégie en Saxe, comme de la CDU à Berlin, de refuser tout dialogue et toute alliance avec le parti d’extrême-droite s’est révélée payante. C’est une mini-victoire pour la présidente du parti Annegret Kramp-Karrenbauer malgré les pertes sévères de son parti.
« Ils ont sauvé leurs têtes » peut-on lire à la Une du quotidien Berliner Zeitung sur les deux patrons de région en Saxe et dans le Brandebourg. Un journal régional estime toutefois que tirer un trait sur ces élections sans en tirer les leçons serait suicidaire pour les partis de la « grande coalition » à Berlin.
Certains commentaires se veulent plus positifs. Le quotidien Frankfurter Allgemeine souligne qu’en Saxe les trois quarts des électeurs n’ont pas voté pour l’AfD. Pour l’hebdomadaire Die Zeit, la léthargie qui a longtemps accompagné à l’Est la montée de ce parti a disparu. C’est un signal « encourageant ».
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