
Des étonnantes révélations sur l'assaut de Saint-Denis, qui a permis de neutraliser Abelhamid Abaaoud, Chakib Akrouh et Hasna Ait Boulahcen, ont fait surface. "La plupart des coups de feu essuyés par les policiers ont été le fait de leurs propres collègues", écrit Mediapart.Etait-ce vraiment un "déluge de plomb", comme cela avait été affirmé avec fermeté par les forces de l'ordre après l'assaut de Saint-Denis? "Il y avait des rafales incessantes", racontait le patron du RAID, Jean-Michel Fauvergue.
Et même des "tirs nourris quasi ininterrompus" pour François Molins, procureur de la République de Paris.
Mediapart décrit pourtant un assaut bien différent de la version officielle puisque selon ses informations, seules... 11 balles appartenant aux terroristes ont été tirées. Contre 1.500 du RAID. "L'essentiel des tirs essuyés par le groupe de la police nationale a été le fait de ses propres hommes", écrit le site d'informations.
Aucun décès par balles
Aucune trace par exemple des "grenades offensives" ou de la "kalachnikov" évoquées par Jean-Michel Fauvergue quelques heures après l'assaut.
L'appartement étant quasiment détruit, seul un pistolet automatique de calibre 9mm avec les empreintes d'Abaaoud a été retrouvé sur les lieux.
Au cours de l'assaut, ni Abdelhamid Abaaoud, ni Chakib Akrouk, ni Hasna Ait Bouhlacen ne sont décédés par balles. Cette dernière est morte par asphyxie, tandis que les deux terroristes ont été tués par "l'effet de blast" quand la ceinture d'explosifs de Chakib Akrou s'est enclenchée.
Tous ces éléments posent évidemment question sur l'efficacité de l'assaut. A-t-il été effectué en toute maîtrise ou le RAID a-t-il fait preuve d'une totale improvisation? Si des nombreux coups de feu ont été entendus durant toute la nuit, il semblerait donc que les policiers se soient tirés dessus eux-mêmes.
Dans le jargon, on appelle ça des "tirs amis." Et puisqu'aucune balle n'a atteint les terroristes, les 1.500 coups de feu ont surtout mis en danger la vie des policiers. Il s'agirait de "tirs de saturation", destinés à se rassurer...
Flou autour de la mort de Diesel
La mort de Diesel, le berger malinois du RAID, reste aussi entourée d'un point d'interrogation. A la base, les autorités avaient affirmé que le chien avait été abattu par les terroristes. Ce n'est pas aussi clair que ça.
Le chien a été touché par une Brenneke, une marque de balle de fusil à pompe. Or, les terroristes ne disposaient que d'un pistolet automatique alors que des fusils à pompe étaient entre les mains de membres du RAID.
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