Ce ressortissant tunisien, interpellé samedi après-midi à Grasse (Alpes-Maritimes), “est suspecté d’avoir côtoyé l’auteur lors de son trajet migratoire”, a indiqué à l’AFP une source proche du dossier. Il est “sûrement” arrivé en France depuis peu, a-t-elle ajouté.
“Il est susceptible d’avoir voyagé avec” l’assaillant, Brahim Issaoui, Tunisien lui aussi, a relaté une source proche de l’enquête. Dimanche, il était toujours en garde à vue avec deux hommes de 25 et 63 ans, présents à son domicile.
Brahim Issaoui, un Tunisien de 21 ans, gravement blessé par balles par une patrouille de la police municipale, n’a pu être entendu par les enquêteurs.
Jeudi, à 8h29, il est entré dans la basilique Notre-Dame de l’Assomption, dans le centre-ville, où il a égorgé une femme de 60 ans, Nadine Devillers, et le sacristain, Vincent Loquès, âgé de 55 ans. Une mère de famille brésilienne de 44 ans, Simone Barreto Silva, poignardée à plusieurs reprises, est décédée dans un restaurant à proximité où elle s’était réfugiée.
Selon une source proche de l’enquête, Brahim Issaoui est arrivé à Nice mardi et a été repéré par des caméras de vidéosurveillance à proximité de la basilique la veille des faits.
“Il est encore beaucoup trop tôt pour savoir s’il a bénéficié de complicité, quelles ont été ses motivations pour venir en France et quand cette idée a germé en lui”, avait dit à l’AFP samedi une autre source proche du dossier. “La poursuite de l’analyse” des deux téléphones retrouvés dans ses affaires et “l’enquête côté tunisien” seront “déterminantes”, avait ajouté cette source.
Brahim Issaoui, qui avait des antécédents judiciaires de droit commun -violence et drogue-, avait quitté mi-septembre la ville de Sfax, au centre du pays, où il vivait avec sa famille. Arrivé clandestinement en Europe par l’île italienne de Lampedusa le 20 septembre, il aurait débarqué sur le continent, à Bari, dans le sud de l’Italie, le 9 octobre.
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