Quatre personnes, dont Rachid Kassim, un influent propagandiste du groupe État islamique présumé mort en Irak, sont renvoyées devant la cour d'assises spéciale pour l'assassinat en 2016 du père Hamel dans son église de Saint-Étienne-du-Rouvray, a appris l'AFP de source proche du dossier vendredi.
Selon l'ordonnance de mise en accusation, les juges d'instruction en charge du dossier ont décidé de renvoyer le propagandiste et instigateur probable de l'attentat, Rachid Kassim, pour "complicité d'assassinat".
Visé par un mandat d'arrêt, ce djihadiste, également accusé d'avoir téléguidé l'attentat de Magnanville et plusieurs projets d'attaques en France, aurait été tué en 2017 dans la zone irako-syrienne.
Trois autres personnes, Jean-Philippe Steven Jean-Louis, Farid K. et Yassine S., sont renvoyées aux assises pour "association de malfaiteurs terroriste criminelle". Ils sont soupçonnés de s'être associés aux assaillants en étant informés de leurs intentions terroristes, mais pas forcément de leur projet précis.
Un attentat survenu à peine douze jours après l’attaque de Nice
L'assassinat à Saint-Étienne-du-Rouvray de ce prêtre, cible hautement symbolique, avait eu un retentissement international, 12 jours après l'attentat terroriste de Nice.
Devant trois religieuses et un couple de paroissiens, le prêtre Jacques Hamel, 85 ans, venait d'achever sa messe matinale le 26 juillet 2016 de ces mots habituels: "Allez, passez une bonne journée.”
Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, 19 ans, tous deux fichés S et qui se sont réclamés de l'organisation État islamique, entrent alors par la sacristie, le premier faisant s'agenouiller le prêtre. Kermiche lui porte deux coups de couteau à la gorge pendant qu'un paroissien de 86 ans est obligé de filmer l'assassinat avec un téléphone avant d'être poignardé à son tour. Blessé à la gorge, au bras et dans le dos, il a toutefois survécu.
Les deux assaillants abattus par la police
A leur sortie de l'église, les deux assaillants, Adel Kermiche et Abdel Malik Petitjean, avaient été abattus par la police à la sortie de l'église de petite ville de la banlieue industrielle de Rouen.
Quelques heures après, le président François Hollande évoquait un "ignoble attentat terroriste". La mémoire de cet attentat a été ravivée fin octobre par l'attaque dans une basilique de Nice qui a fait trois morts.
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