Le Premier ministre irakien Moustafa al-Kazimi a annoncé jeudi la mort d’Abou Yasser al-Issaoui, présenté comme le chef en Irak du groupe jihadiste Etat islamique (EI), dont ne survivent plus que des cellules clandestines après sa défaite militaire.
Cette annonce survient une semaine exactement après un double attentat suicide meurtrier sur un marché de Bagdad, revendiqué par l’EI, et qui a profondément choqué l’opinion en Irak. Le pays n’avait pas connu de telles attaques en centre-ville depuis plus de trois ans.
Abou Yasser al-Issaoui était, selon les experts, un membre haut placé de l’organisation qui a un temps tenu jusqu’à un tiers de l’Irak et de larges pans de la Syrie, mais est désormais réduite en Irak à des cellules terrées dans les zones désertiques et montagneuses.
Mercredi, des sources de sécurité avaient rapporté à l’AFP que la coalition anti-EI emmenée par Washington avait mené “cinq raids aériens, tuant au moins 10 jihadistes” dans la province de Kirkouk, au nord de Bagdad.
Issaoui figure, assure un haut-gradé irakien à l’AFP, parmi les victimes de ces raids, que la coalition continue de mener face à des jihadistes qui conservent la capacité de mener des attaques de faible envergure, malgré tout meurtrières.
Ce haut-gradé précise, sous le couvert de l’anonymat, qu’Abou Yasser al-Issaoui --Jabbar Salmane Ali al-Issaoui de son vrai nom-- est un Irakien originaire de Fallouja (ouest) qui a été émir de la région du nord de Bagdad, puis dans le nord-ouest syrien.
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