Une semaine après les attentats en France, une vaste opération antiterroriste a eu lieu ce jeudi 15 janvier en Belgique. Une dizaine de perquisitions ont été menées, ainsi qu’une opération qui a conduit à la mort de deux jihadistes qui s’apprêtaient à mener un attentat.
L’attaque était « imminente et d’envergure », affirme le parquet fédéral. C’est ce qui a poussé la police belge à agir. La menace concernait les services de police, mais sans pouvoir préciser s’il s’agissait d’un risque pour un commissariat ou des fonctionnaires en particulier.
Une opération antiterroriste a donc été menée en fin d'après-midi à Verviers, dans l’est de la Belgique, entre Liège et la frontière avec l’Allemagne. Les suspects, trois jeunes partis combattre en Syrie et revenus il y a une semaine, avaient été placés sur écoute. Installés dans une ancienne boulangerie, ils avaient avec eux des Kalachnikovs et des armes de poing. A la vue des forces d’intervention, ils ont ouvert le feu. Ils ont continué à tirer même blessés, a précisé un des substituts du procureur du parquet fédéral belge. Deux des suspects sont morts, un troisième a été interpellé. Aucun témoin ou policier n'a été blessé.
Des perquisitions ont également eu lieu à Bruxelles et dans la périphérie de la capitale belge. La police serait également intervenue à Anderlecht, mais d’après ce que dit la presse belge, les suspects n’auraient pas été sur place. Les enquêteurs auraient en revanche retrouvé des explosifs dans l’immeuble en question. Les suspects sont activement recherchés.
Il n'y a pas de lien établi, du moins pour l'instant, avec les attaques terroristes perpétrés la semaine dernière à Paris. Mais ces événements ont poussé les autorités à réévaluer le niveau d’alerte. Il est désormais à trois sur quatre, pour les services de police. Selon les données officielles, 184 Belges sont partis combattre en Syrie. Cinquante y ont trouvé la mort, 101 sont rentrés en Belgique.
0 Commentaires