
Un individu a lancé des grenades et tiré sur la foule à Liège ce mardi. Quatre personnes ont été tuées parmi lesquelles l'auteur des faits.
La Belgique était sous le choc ce mardi. Au moins trois personnes ont été tuées et 123 blessées après une attaque dans le centre-ville de Liège. Selon les autorités belges, un tireur isolé est à l'origine de cette fusillade meurtrière, contrairement aux premières informations avancées par les médias locaux qui évoquaient plusieurs assaillants. L'auteur de la tuerie dont le mobile est pour l'heure inconnu s'est suicidé. Le bilan pourrait encore s'alourdir au fil des heures, car "cinq blessés luttent pour leur vie", a indiqué dans la soirée ce mardi la ministre de l'Intérieur, Joëlle Milquet. Citant des sources médicales, des médias ont annoncé qu'un jeune de 20 ans et un bébé hospitalisés n'avaient pas survécu. Mais ces décès, qui porteraient à six le nombre de morts de la fusillade, n'ont pas été confirmés de source officielle. Nordine Amrani, un homme de 33 ans, s'est positionné sur le toit d’une boulangerie de la place Saint-Lambert, avant d'ouvrir le feu à 12h30 sur la foule avec un fusil mitrailleur.
Il a également envoyé trois grenades. La place accueille actuellement un marché de Noël très fréquenté. Les passants, paniqués, ont trouvé refuge dans les magasins. Le procureur du roi, Danielle Reynders, est formelle: Nordine Amrani a agi seul. Ce Liégeois, déjà condamné pour des faits de "possession d'armes, de stupéfiants, de recel et de moeurs n'était pas du tout connu pour des faits de terrorisme", a précisé le procureur. "L'homme n'était pas considéré comme un déséquilibré" "Il est parti de chez lui ce matin avec son sac à dos. Il avait une convocation dans un bureau de police ce matin. Il est monté sur le toit de la boulangerie et a fait feu", déclare Mme Reynders, selon qui l'homme n'était pas considéré comme un déséquilibré. Dans un premier temps, la ville de Liège citée par RTL.be expliquait que trois hommes avaient tenté de faire évader un quatrième du palais de justice. Le Centre fédéral de crise qui gère le dossier a précisé que l'attaque n'était ni liée au terrorisme, ni à une affaire judiciaire.
Les trois victimes sont deux hommes de 15 et 17 ans, ainsi qu'une femme de 75 ans. Contactés par Metro, les deux hôpitaux Saint-Joseph et de l'Espérance qui ont accueilli une vingtaine de blessés ont indiqué que quatre personnes dont un enfant se trouvaient toujours dans un état grave. Les victimes présentent des blessures par balles et des plaies liées à des éclats de métal. Un périmètre de sécurité a été mis en place. De son coté, le président de l'UE et ancien Premier ministre belge Herman Van Rompuy s'est dit "complètement bouleversé par les meurtres atroces" commis ce mardi. "Devant l'inexplicable, je reste perplexe, je reste horrifié", a dit M. Van Rompuy dans un message vidéo mis en ligne sur le site du Conseil européen.
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