![Single Post](https://images.seneweb.com/dynamic/modules/news/images/gen/fb/7a79deb3001282164edb6f5f2b9e4a97.jpg)
Il était né avec une cuillère en argent dans la bouche, en mars 1957, dans une famille richissime, et très pieuse, installée à Riyad, la capitale de l’Arabie saoudite. Oussama ben Laden est le 17e enfant d’une fratrie de 54.
Son père, Mohamed, venu du Yémen, ne sait ni lire ni écrire. Il a fait
fortune dans le BTP, a 4 épouses officielles et quelques concubines. Il
construit des routes, des ponts et des aéroports et entretient des
relations cordiales avec le roi Abd al-Aziz Ibn Saud, dont il a édifié
un palais aux portes de La Mecque.
Oussama, élevé dans la tradition wahhabite, la plus rigoriste de
l’islam, passe beaucoup de temps à la mosquée, a appris le Coran par
cœur, participe à des séances de théologie financées par son père.
Quand le patriarche meurt en 1968 dans un accident d’hélicoptère,
Oussama et ses nombreux frères héritent de 80 millions de dollars (lire
ci-dessous). S’il joue au foot, il refuse de danser, activité qu’il
juge « haram » (impure). Plus tard, il s’interdira la télévision, la
musique et des photos sur les murs. Cet immense échalas (1,96 m) au
regard noir, nez busqué, moustache découvrant une bouche aux lèvres
pleines, vit comme un ascète, d’où son impressionnante maigreur. S’il a
fait quelques voyages en Occident, il préfère s’inscrire à l’université
de Djeddah pour y étudier les sciences religieuses, plutôt que de
rejoindre ses frères dans de prestigieux établissements américains ou
britanniques.
En 1979, quand la CIA décide d’aider les groupes islamistes à bouter
les Soviétiques hors d’Afghanistan, le prince Turki Ibn Fayçal, futur
chef des services secrets saoudiens, dispose d’un candidat idéal pour
faire la liaison entre le royaume et les moudjahidin. C’est à Peshawar
(Pakistan) qu’il rencontre le prêcheur palestinien Abdallah Azam,
membre de la confrérie des Frères musulmans et adepte du jihad, la
guerre sainte. Si Oussama ne dédaigne pas de combattre, il est surtout
imbattable quand il s’agit de récolter des fonds dans les pays du Golfe.
En juin 2001, il appelle tous les musulmans du monde au jihad
Quand les Russes quittent l’Afghanistan, en 1989, il est accueilli en
héros par ses compatriotes. Ses faits d’armes parlent pour lui. Il est
modeste, séduit ses auditeurs par l’arabe classique qu’il parle avec
des accents doux et harmonieux. Sa nouvelle cause est la lutte contre
le « mécréant » Saddam Hussein.
Quand « l’apostat » envahit le Koweït, en août 1990, Ben Laden veut
rassembler sous la bannière du groupe qu’il a fondé, Al-Qaïda (« la
base » en arabe), 100000 combattants. Mais la famille régnante ne se
laisse pas convaincre, préférant accueillir les troupes américaines.
Oussama ne supporte pas l’idée de ces milliers d’infidèles souillant
les terres saintes de l’Islam. Il s’exile au Soudan, où la junte
islamique d’Hassam Tourabi le reçoit à bras ouverts. Il y finance des
écoles et des usines, mais rêve plus que jamais à l’établissement d’un
« califat islamiste » qui régnerait sur « l’oumma », la communauté
mondiale des musulmans. Sa haine contre ces infidèles d’Américains, ses
anciens alliés qui ont selon lui « gangrené » le royaume saoudien,
s’accroît quand ceux-ci obtiennent du monarque qu’il soit déchu de sa
nationalité. Selon la CIA, les attentats commis au Yémen en 1992, en
Arabie saoudite et à New York en 1993, une tentative d’assassinat
contre Hosni Moubarak
en 1995, portent tous la signature d’Al-Qaïda. L’année suivante, le
président Clinton donne l’ordre de détruire le réseau. Résultat : une
déclaration de guerre qui se traduit par de nouveaux sanglants
attentats. En 1998, les ambassades américaines de Tanzanie et du Kenya
sont frappées. La tête de Ben Laden est mise à prix. En juin 2001, il
appelle tous les musulmans du monde au jihad. Trois mois plus tard, les
deux tours du World Trade Center s’effondrent.
Pour mettre la main sur Ben Laden, qui a trouvé refuge chez les
talibans, les Américains envahissent l’Afghanistan, renversent le
régime des « étudiants islamistes ». Ben Laden et le mollah Omar leur
échappent. C’est le début d’une traque qui durera dix ans. Fin 2001, il
échappe aux bombardements massifs de Tora Bora, se réfugie, croit-on,
tout près, dans les zones tribales, qui séparent l’Afghanistan du
Pakistan. On le croit mort, malade, atteint d’une insuffisance rénale.
Il se manifeste rarement, quelques images vidéo, des messages audio,
des menaces. Pourtant, de nouveaux attentats lui sont attribués, Madrid
en 2004, Londres en 2005. Le « cheikh Oussama » s’est manifesté pour la
dernière fois le 21 janvier dernier, exigeant pour la libération des
otages français du Niger le départ des troupes françaises d’Afghanistan.
13 Commentaires
Tienne
En Mai, 2011 (10:02 AM)Maou
En Mai, 2011 (10:03 AM)Tienne
En Mai, 2011 (10:06 AM)Tienne
En Mai, 2011 (10:18 AM)Mamadou Diop
En Mai, 2011 (10:45 AM)Je Suis Ben
En Mai, 2011 (10:45 AM)Tienne
En Mai, 2011 (10:52 AM)Parfaitgalsen
En Mai, 2011 (10:59 AM)Petit Fils De Diaratoullahi
En Mai, 2011 (11:23 AM)Mlk
En Mai, 2011 (12:15 PM)Free Man
En Mai, 2011 (12:38 PM)Kalidou Sow
En Mai, 2011 (13:34 PM)car c'est image ne sont fiable
Aaaa
En Mai, 2011 (16:02 PM)nous sommes africains avan dtre musulmans
ben on ne le connait pas
sengor, cesaire , diouf, koffi anan on les connait
Reply_author
En Décembre, 2021 (09:50 AM)Reply_author
En Décembre, 2021 (10:15 AM)Participer à la Discussion