Ce 14 janvier, Kenneth Roth, le directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW), a présenté le rapport annuel de l’ONG au siège de l’ONU à New York, alors qu’il aurait dû le faire à Hong Kong, mais a été refoulé du territoire le 12 janvier. Les autorités hongkongaises lui refusaient l’entrée pour la première fois, une décision directe de Pékin, qui ne voyait pas d’un bon oeil ce rapport. Pour cause, l’ONG y dénonce l’exportation de la censure et des pressions chinoises.
Avec notre correspondante à New York, Carrie Nooten
L’éviction du directeur exécutif de Human Rights Watch (HRW) illustre exactement la préoccupation principale de l’ONG dans son rapport 2020 présenté le 14 janvier. En effet, Hong Kong devrait être autonome administrativement jusqu'en 2047.
Or, Kenneth Roth a été refoulé de l’aéroport dimanche 12 janvier sur ordre de Pékin. En exergue de son rapport, l’ONG déroule les exemples montrant comment le Parti communiste chinois s’attaque aux droits de l’homme, non seulement en Chine, mais de plus en plus au-delà de ses frontières.
Efforts de censure élargis à l'international
« Depuis quelques années, on voit que le gouvernement chinois élargit ses efforts de censure à l’international, et essaie de réduire au silence ceux qui les critiquent parmi les gouvernements, les entreprises, et même dans les universités, déclare Kenneth Roth. Et il prend délibérément d’assaut le système des droits de l’homme des Nations unies, car c’est le mécanisme-clé pour réguler les droits humains dans le monde entier ».
The Chinese government has long suppressed human rights at home. Now it is trying to suppress global efforts to defend human rights. The rights of everyone, and our future, are at stake. That's the theme of this years's @HRW World Report. t.co/9ahp2wVt2h pic.twitter.com/KPybJyg0mY
Kenneth Roth (@KenRoth) January 14, 2020
Le directeur de Human Rights Watch explique comment Pékin, en investissant dans divers pays d’Asie du Sud-Est, d’Asie orientale et d’Afrique, s’achète en contrepartie des votes qui lui garantissent la majorité à l’ONU.
Kenneth Roth dénonce aussi les choix de la Chine au Conseil de sécurité qui, de la Birmanie à la Syrie, en passant par le Venezuela, vont souvent à l’encontre de la défense des droits humains. La fin de la conférence de presse de ce 14 janvier a été perturbée par un diplomate chinois furieux, venu dénoncer un rapport « biaisé ».
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