Le 29 mai, Serge Atlaoui était condamné à la peine capitale en Indonésie pour avoir travaillé dans une usine destinée à produire de l'ecstasy près de Jakarta. Paris avait alors dit sa "préoccupation" et promis "toutes les démarches utiles" pour le sauver du peloton d'exécution. L'UE aussi avait commenté la sentence, regrettant que l'Indonésie "continue à procéder à des exécutions". Mais depuis, pas d'évolution.
Serge Atlaoui attend donc beaucoup de la visite à Jakarta, de mercredi à vendredi, de Rama Yade, la secrétaire d'Etat française aux Affaires étrangères et aux droits de l'Homme. Depuis sa cellule, Serge Atlaoui "espère qu'elle va parler de (lui) au président" indonésien Susilo Bambang Yudhoyono.
Fort de la libération des infirmières bulgares en Lybie -dossier dans lequel la France a joué un rôle final- cet artisan-soudeur explique : "ils ont libéré les Bulgares. Ils ont des moyens politiques, je sais qu'il y a des possibilités de faire quelque chose". Il ne nie pas avoir été employé dans un laboratoire clandestin visant à produire de l'ecstasy, mais il rejette sa sentence en affirmant qu'il était chargé de tâches subalternes de maintenance.
Visite de préparation
A Jakarta, Rama Yade doit rencontrer de hauts responsables indonésiens et peut-être le président Yudhoyono, même si cet entretien n'a pas été officiellement annoncé. Sa visite ne se concentrera pas sur les droits de l'Homme. Son déplacement à caractère économique aura pour "objet essentiel" de préparer une visite en France du président Yudhoyono, a indiqué le Quai d'Orsay.
Rama Yade a récemment indiqué vouloir "faire en sorte que les droits de l'Homme soient au coeur de (la) diplomatie française", en ajoutant que la France ne devait plus "donner des leçons au monde" mais qu'elle avait "un message à porter".
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