
"Il y a tellement de personnes contaminées et décédées, également parmi les peuples indigènes (d'Amazonie), particulièrement vulnérables", a déploré le pape François à l'issue de sa prière dominicale, célébrée pour la première fois depuis près de trois mois devant des fidèles réunis place Saint-Pierre à Rome.
Raï appelle Bolsonaro à la démission
Face à la propagation de la maladie, l'appel du président Bolsonaro à une reprise des championnats de football a été mal accueilli, le directeur sportif du Sao Paulo FC et ancienne idole du Paris SG Raï l'appelant à démissionner.
"Comme les footballeurs sont jeunes et sportifs, le risque de mort s'ils attrapent le virus est infiniment réduit", a déclaré Jair Bolsonaro, ouvertement contre les mesures de confinement au nom de la préservation de l'économie.
Le président brésilien a ensuite participé à un rassemblement avec ses partisans à Brasilia, devant le palais présidentiel, bravant une nouvelle fois les recommandations sanitaires tout en se gardant cette fois de toucher les mains de la foule.
À Sao Paulo, des affrontements ont éclaté entre des manifestants anti-Bolsonaro et des partisans du président opposés aux mesures de confinement.
Washington envoie de l'hydroxychloroquine
Les États-Unis, dont le président Donald Trump affiche sa proximité avec Jair Bolsonaro, ont envoyé au Brésil deux millions de doses d'hydroxychloroquine, dont l'utilisation pour traiter le Covid-19 est controversée, a annoncé dimanche la Maison Blanche.
Donald Trump avait créé la surprise il y a une dizaine de jours en annonçant qu'il prenait de l'hydroxychloroquine à titre préventif contre le nouveau coronavirus, au mépris des recommandations des autorités sanitaires américaines.
L'efficacité contre le Covid-19 de ce traitement antipaludéen n'a, à ce jour, été démontrée par aucune étude rigoureuse et plusieurs pays en ont proscrit l'usage.
Aucune politique mise en place au niveau fédéral
Le Covid-19 se répand à un rythme galopant au Brésil, avec des mesures de confinement et de déconfinement en ordre dispersé selon les États ou les villes de ce pays dont le président Jair Bolsonaro appelle à la levée des restrictions.
Aucune politique n'a été mise en place au niveau national et les mesures d'endiguement de la pandémie ont en général été beaucoup moins strictes que celles qui ont été prises dans la plupart des pays européens ou dans l'Argentine voisine.
Pourtant, les premières restrictions sont apparues dès la mi-mars au Brésil, avec notamment la fermeture des écoles dans de nombreuses villes, alors que le pays ne comptait alors qu'une centaine de cas confirmés et aucun décès.
Mais aujourd'hui, ce pays de 210 millions d'habitants aux dimensions continentales est un des principaux foyers de la pandémie et s'apprête à passer le cap des 30 000 morts.
0 Commentaires
Participer à la Discussion