Le gouvernement canadien souhaite obtenir de Téhéran une indemnisation pour les familles des 57 Canadiens qui ont péri la semaine dernière dans le crash d’un Boeing abattu par erreur par l’Iran.
L’une des priorités du gouvernement canadien est d’obtenir de Téhéran une indemnisation pour les familles des 57 Canadiens qui ont péri la semaine dernière dans le crash d’un Boeing abattu par erreur par l’Iran, a affirmé le ministre des Transports mercredi.
«?L’une des exigences, du point de vue du Canada, avec la justice, est l’indemnisation. L’indemnisation doit être assurée par ceux qui sont coupables, ayant joué un rôle dans ce tragique accident?», a rappelé Marc Garneau, lors d’une conférence de presse, visant sans le nommer l’Iran.
Soutenir les familles
Le Premier ministre Justin Trudeau avait indiqué la semaine dernière qu’Ottawa comptait demander à Téhéran des dédommagements pour les familles des victimes canadiennes. L’Iran a reconnu avoir abattu «?par erreur?» le Boeing 737-800 de la compagnie Ukraine International Airlines et dans lequel se trouvaient 176 personnes, dont une majorité d’Iraniens et de Canadiens.
«?Notre première priorité pour le moment est de soutenir les familles et amis des 57 Canadiens qui ont perdu la vie dans cette tragédie?», a déclaré M. Garneau, précisant qu’aucune dépouille n’avait été rapatriée au Canada pour le moment.
«?Même si nous ne pouvons pas leur rendre leurs proches, nous pouvons nous assurer qu’ils recevront une indemnisation pour les aider à passer ce cap difficile?», a-t-il ajouté à la veille d’une réunion à Londres des pays touchés par ce drame.
Participer à l’enquête
Le groupe de coordination des pays dont des ressortissants sont morts dans le crash a été créé par le Canada dans la foulée du drame et réunit également le Royaume-Uni, l’Ukraine, la Suède et l’Afghanistan. Ces pays appelleront jeudi «?les autorités iraniennes à coopérer pleinement?» avec eux, selon le ministre.
L’Iran a déjà invité des experts du Canada, de France, d’Ukraine et des États-Unis à participer à l’enquête. Le gouvernement canadien appelle également l’Iran à «?officialiser la participation active du Canada dans l’enquête en tant que représentant accrédité?», a expliqué M. Garneau.
Le ministre canadien a précisé que deux experts du Bureau de la sécurité des transports devaient accéder à l’épave de l’avion dans la journée de mercredi à Téhéran.
Une semaine après la catastrophe, les universités canadiennes ont observé une minute de silence à 13?h (heure locale) en hommage aux victimes, parmi lesquelles de nombreux étudiants.
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