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Une cinquantaine d'experts ukrainiens sont présents en Iran pour enquêter sur le crash d'un avion de ligne d'Ukraine International Airlines, qui a coûté la vie à 176 personnes, mercredi 8 janvier.
« Notre équipe a maintenant obtenu l'accès aux boîtes noires » et aux débris de l'avion, a déclaré le ministre ukrainien des Affaires étrangères Vadym Prystaïko au cours d'une conférence de presse. « Toutes ces informations sont en train d'être analysées. »
L'Ukraine a envoyé une cinquantaine d'experts en Iran pour participer à l'enquête sur le crash d'un Boeing 737 d'Ukraine International Airlines à destination de Kiev, qui a fait 176 morts, pour la plupart des Iraniens et des Canadiens.
Ils seront épaulés par le Bureau canadien de la sécurité des transports, qui a accepté une invitation iranienne à se joindre à l'enquête, ainsi que par l'Agence américaine de la sécurité des transports.
Ce vendredi, le Bureau enquête et analyse (BEA), organisme français, a aussi désigné un représentant pour ces investigations. Paris est concerné, car le moteur de l'appareil a été partiellement conçu en France.
Deux thèses diamétralement opposées
Jusqu'à présent, au moins deux thèses sont en présence : celle des autorités iraniennes qui rejettent catégoriquement la possibilité d'un tir de missile. Le numéro un de l'aviation civile iranienne parle d'un avion en feu pendant plus d'une minute avant de toucher le sol.
Mais il y a un autre scénario formulé de sources occidentales : celui d'un tir de défense anti-aérienne, potentiellement par erreur. Un tir de missile sol-air qui aurait pu provoquer la catastrophe dans un moment de tension extrême, quelques heures seulement après les attaques de missiles iraniens sur des cibles américaines en Irak.
RFI
? L'Otan juge crédible la thèse du missile iranien
Après le Canada, la Grande-Bretagne, les Pays-Bas et les États-Unis par la voix de son secrétaire d'État Mike Pompeo, c'est l'Otan qui a jugé crédible ce vendredi le scénario d'une erreur militaire iranienne. Son secrétaire général, Jens Stoltenberg a estimé qu'il n'y avait « aucune raison de ne pas croire » les informations recueillies par plusieurs pays occidendaux. Cette thèse du tir accidentel semble être étayée par une vidéo authentifiée par le New York Times. On y distingue un impact explosif sur un avion survolant le ciel de Téhéran.
RFI
? L'Ukraine reste prudente
De son côté, l'Ukraine préfère rester prudente et attendre le résultat des analyses menées sur place par ses experts. La modération du ministre Prystaïko et du président Zelenskyy tranche avec les accusations assurées de plusieurs pays occidentaux dénonçant une attaque de missile. Et de manière plus surprenante, elle contraste avec le chef des services de sécurité ukrainien, qui assure ne travailler que sur deux pistes: un tir de missile ou un acte terroriste. La différence de ton pourrait trahir des divergences au sein de l’exécutif ukrainien, et expliquer un certain flottement dans la communication autour du drame. Un flou très critiqué en Ukraine, relate Sébastien Gobert, notre correspondant à Kiev.
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