Une faction de l'armée de libération du Soudan (SLA) et le Mouvement pour la justice et la légalité (MJE) n'ont pas signé l'accord , demandant, entre autres, des compensations individuelles pour les déplacés et certains postes de responsabilités dans l'administration centrale.
‘'Deux mouvements n'ont pas signé l'accord d'Abuja. Je le leur lance un appel. Je suis prêt à les rencontrer où ils veulent. Je veux qu'ils me répondent, par l'intermédiaire de notre ambassadeur en Ethiopie. Je les recevrai'', a indiqué le président Wade.
Les factions n'ayant pas signé l'accord d'Abuja sont réunies au sein du Front de rédemption nationale.
Le chef de l'Etat effectuait une visite de quelques heures à Al Fasher, capitale de l'Etat du Nord du Darfour où se trouve l'état-major de la Mission de l'Union africaine au Soudan (AMIS).
Cette région est en proie à des affrontements armés entre différents mouvements rebelles et le gouvernement de Khartoum soutenu par les milices Janjaweed.
‘'Je suis prêt à consacrer toutes mes possibilités à les rencontrer pour comprendre pourquoi ils ne signent pas l'accord et essayer de les convaincre à agir dans le sens de la paix'', a insisté Me Wade.
Il a dit que le problème du Darfour est ‘'difficile'', estimant que l'accord d'Abuja, signé le 5 main dernier, est ‘'bon''. Le texte prévoit un partage du pouvoir et des richesses entre autres.
Le président de la République a reçu au quartier général de la Mission de l'Union africaine, Minni Minawi, le chef de la faction de l'armée de libération du Soudan ayant pour signé l'accord d'Abuja. Ce dernier a confirmé son engagement dans le sens de la paix en soulignant que ‘'beaucoup reste à faire''.
‘'Nous avons besoin de paix et nous nous réjouissons de l'initiative du président Abdoulaye Wade d'aller dans le sens d'une paix juste et durable'', a dit M. Minawi à la sortie de son audience avec le président de la République.
Selon lui, le gouvernement soudanais doit prendre la responsabilité de désarmer les milices qui le soutiennent au Darfour.
''Les autorités doivent permettre aux éléments de l'opposition tchadienne de se retirer dans leur pays'', a-t-il ajouté.
Minni Minawi a estimé que la question de la sécurité au Darfour est un problème ‘'urgent''. Il a en outre affirmé que l'Union africaine doit s'assurer de l'application effective des accords de paix.
Déclenché en 2003, le conflit au Darfour a fait 1,8 million de personnes déplacées réparties dans 108 camps identifiés. 84 ONG y mènent des actions humanitaires, à côtés d'agences des Nations unies et du Comité international de la Croix rouge.
A ce jour, quelque 5454 soldats africains sont déployés au Darfour. Les policiers sont au nombre de 1425 (1191 hommes et 234 femmes).
Les besoins en soldats sont estimés à 10.500 hommes tandis que le nombre de policier requis est de 2200, selon des chiffres obtenus à l'état-major dirigé par le général de division nigérian Cru Ihekire.
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