Les conseillers diplomatiques du chancelier allemand ainsi que des présidents russe, ukrainien et français sont réunis depuis mercredi midi à Paris pour tenter de trouver une issue à la crise en Ukraine, a annoncé la présidence française qui espère en tirer une “indication claire sur l’état d’esprit des Russes”.
Cette réunion se déroule dans le format diplomatique dit de “Normandie”, datant de 2015, à l’initiative de la France. Elle rassemble une quinzaine de diplomates autour de hauts responsables des quatre pays : le Français Emmanuel Bonne, le conseiller diplomatique d’Emmanuel Macron, l’Allemand Jens Plötner, le conseiller diplomatique du chancelier Olaf Scholz, l’émissaire du Kremlin dans les négociations de paix en Ukraine, et le directeur de l’administration présidentielle ukrainienne Andriy Yermak.
Cette rencontre est destinée à désamorcer la crise après une série de pourparlers entre Russes et Américains la semaine dernière, dans le contexte d’une montée continue des tensions autour de l’Ukraine. La Russie est accusée d’avoir massé des dizaines de milliers de soldats à la frontière ukrainienne en vue d’une incursion. Les Russes exigent des garanties pour leur sécurité, dont le rejet de l’adhésion de l’Ukraine à l’Otan. De son côté, Washington brandit la menace de sanctions économiques.
Le dernier sommet en format Normandie remonte à décembre 2019 à Paris, où s’étaient retrouvés Vladimir Poutine, Volodymyr Zelensky, Angela Merkel et Emmanuel Macron. La France espère à terme un nouveau sommet entre les quatre chefs d’Etat, qui aurait lieu cette fois à Berlin.
“Il est très encourageant que les Russes aient accepté de ré-entrer dans ce format diplomatique, le seul où les Russes sont parties prenantes. Cette réunion donnera une indication claire sur l’état d’esprit des Russes, avant l’entretien vendredi entre Emmanuel Macron et e président russe Vladimir Poutine”, a estimé l’Elysée.
“Nous voulons une désescalade, ce qui passe à la fois par le dialogue et la dissuasion. Un dialogue a lieu sur des sanctions avec les partenaires européens, américains et les institutions, pour que cette dissuasion soit suffisamment crédible, afin que le dialogue soit crédible. Les deux se nourrissent l’un l’autre”, a ajouté la présidence française.
“Mais ces sanctions ne doivent pas entraîner des répliques qui auraient un coût pour nous en boomerang. Les sanctions ne sont pas l’alpha et l’oméga de la réponse”, a souligné l’Elysée.
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