Des observateurs de l'OSCE vont se rendre lundi soir en Ukraine, mais l'envoi d'une mission de l'Organisation doit encore être décidé face aux objections russes, a annoncé lundi la secrétaire d'État adjointe américaine pour l'Europe, Victoria Nuland. "Ils vont pouvoir établir des faits neutres et une évaluation concrète de la situation sur le terrain", a-t-elle précisé devant des journalistes à Vienne, à l'issue d'une réunion de l'Organisation pour la coopération et la sécurité en Europe (OSCE).
"J'espère qu'ils pourront se rendre en Crimée, où on a le plus besoin d'eux, ainsi que dans d'autres villes de l'est de l'Ukraine", a-t-elle ajouté. Les représentants des 57 Étatsmembres de l'organisation doivent encore se mettre d'accord pour envoyer une mission de l'OSCE, comme le souhaitent les États-Unis et d'autres pays, ont expliqué Nuland et d'autres représentants. La Russie, par la voix de son représentant à l'OSCE, Andreï Kelin, a fait part de ses doutes sur l'efficacité d'une telle mission: "Nous devons avoir plus de détails avant deprendre des décisions.
Certaines méthodes, comme par exemple le Kosovo, ont contribué à aggraver la situation." Il a rappelé le précédent de la mission de l'OSCE en Ossétie du sud qui, selon lui, "n'a pas aidé, mais aggravé la situation". Le secrétaire général de l'OSCE, Lamberto Zannier, a précisé que trois observateurs seront envoyés en Ukraine. Si l'envoi d'une mission est approuvée, elle "pourra atteindre le nombre de douze" observateurs, a-t-il précisé.
Le président en exercice de l'OSCE, le Suisse Didier Burkhalter, a parallèlement proposé à Genève l'envoi d'une mission en Ukraine pour enquêter sur les "incidents" dans ce pays. Organisation issue des Accords d'Helsinki en 1975, l'OSCE observe l'organisation d'élections à travers le monde, et mène des médiations pour tenter de résoudre de vieux conflits territoriaux.
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