Jeudi dernier s’est tenu, le lancement du rapport «Étude sur l'efficacité du financement de la Chine en Afrique » à l’Institut de la nouvelle économie structurelle de l’Université de Pékin. Ceci, en perspective du 40ème Forum de développement international. La rencontre a vu la présence des ambassadeurs du Sénégal Ibrahima Sory Sylla, de la Zambie, Ivan Zyuulu et du Malawi, Allan Joseph Chintedza. Des autorités chinoises également dont le Directeur général du Département des affaires africaines du ministère des Affaires étrangères, Wu Peng,
L’enquête, après s’être focalisée sur les domaines d’intervention des financements à savoir les infrastructures, le capital humain, entre autres, a examiné l'efficacité des prêts chinois dans le développement des pays africains sur la base de caractéristiques telles que le type de créancier, le niveau de revenu du pays emprunteur et la répartition sectorielle des flux de prêts. « Par conséquent, malgré l’importance croissante de la Chine dans le développement financier de l’Afrique, elle ne modifie pas fondamentalement les règles conventionnelles du financement mondial du développement, comme le suggèrent certains points de vue. Au contraire, les prêts chinois constituent un nouvel élan significatif dans le financement du développement », a signalé la spécialiste de la recherche de projets au département de la coopération de développement international, Xinyue Wu.
Sur ce, des suggestions ont été faites à l’Afrique. Il s’agit d’introduire une collecte de données systématique et à long terme au niveau des projets de financement souverain, et informer un mécanisme d’évaluation davantage axé sur la croissance, d’attirer des investissements pour soutenir des industries qui correspondent à l’avantage comparatif qui déclenche la croissance et de pratiquer des prêts toutes devises selon les conditions du marché, ce qui peut réduire la dépendance à l'égard du dollar américain et atténuer la pression de l'appréciation du dollar américain.
En ce qui concerne la Chine, l’étude a proposé de soutenir les projets d'infrastructures stratégiques en Afrique pour le futur commun de l'économie mondiale, d’améliorer la communication avec les créanciers multilatéraux et autres créanciers officiels dans l'élaboration des politiques, mobiliser le soutien des autres créanciers et faciliter la coopération triangulaire. En sus, d’améliorer l'innovation théorique dans le développement mondial et l'adoption d'expériences internationales.
Pour la communauté internationale, il lui a été conseillé, entre autres, de sensibiliser au rôle des créanciers privés et commerciaux quant à leur impact sur la pression de la dette, de permettre la solidité de la gestion de la dette des organisations internationales en appliquant leurs financements à faible coût ou leurs subventions aux pays africains pour atténuer la pression de la dette et créer un espace pour le financement de projets à long terme. « Pour le système d'évaluation de la dette internationale, nous recommandons de mettre en évidence l'utilisation de la dette», a fait remarquer Xinyue Wu.
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En Octobre, 2023 (20:48 PM)Participer à la Discussion