BANJUL (Reuters) - Un groupe de 144 Gambiens rapatriés d'Espagne où ils étaient entrés illégalement se sont livrés à des scènes d'émeute à leur arrivée à l'aéroport de Banjul, brisant vitres, fauteuil et matériel de climatisation.
"On nous avait parlé d'un transfert du camp de réfugiés à Madrid et Amsterdam, pas d'un rapatriement", a déclaré à Reuters un jeune homme, Amadou Garra, à son arrivée à Banjul à bord d'un vol affrété.
L'Espagne a renvoyé depuis la mi-septembre plus de 4.000 immigrants illégaux au Sénégal voisin. Les choses se sont dans l'ensemble passées dans le calme en dépit de craintes initiales de voir les rapatriements susciter des troubles.
Des responsables de l'immigration gambienne ont dit s'attendre à l'arrivée prochaine d'un autre vol transportant 163 Gambiens et ils ont ajouté que 103 autres Gambiens avaient été interceptés en mer au large du Maroc.
Un grand nombre d'Africains débarquant aux Canaries en quête d'une vie meilleure ont pris la mer au Sénégal ou en Mauritanie, mais les patrouilles en mer et la surveillance aérienne mises en placer par les Européens et les forces de sécurité locales ont poussé migrants à choisir la Gambie et la Guinée-Bissau comme point de départ.
Madrid a lancé une offensive diplomatique en Afrique Occidentale, offrant une aide aux gouvernements locaux en échange du rapatriement de leurs ressortissants arrivés illégalement en Espagne.
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