Environ 500 réfugiés ont été évacués mercredi d’un campement de fortune installé depuis plusieurs mois sur un parking à Pantin en Seine-Saint-Denis, près de Paris, où ils vivotaient dans des conditions insalubres, a annoncé la préfecture à l’AFP.
L’opération de mise à l’abri, débutée tôt le matin, s’est déroulée sans encombre et est désormais terminée, a ajouté à la mi-journée la préfecture de la Seine-Saint-Denis, qui la menait conjointement avec la préfecture de la région d’Ile-de-France.
Les réfugiés ou demandeurs d’asile, principalement des hommes originaires d’Afghanistan, ont embarqué dans des bus, encadrés par des gendarmes et policiers, pour être conduits vers des centres d’hébergement, a constaté l’AFP sur place. Leurs destinations exactes n’étaient pas connues à ce stade.
“Ici nous n’avons rien, donc c’est bien pour nous si la police nous emmène et nous donne un toit, c’est bien pour nous”, a glissé Mohamed Daoud, qui a fui l’Afghanistan.
“C’est ce qui devrait être la norme, ils ne devraient pas avoir à passer cinq mois dans un campement insalubre dans des conditions indignes pour pouvoir accéder à des hébergements et des solutions dignes”, a souligné Philippe Caro, bénévole du collectif Solidarité Migrants Wilson qui, avec d’autres riverains, a fourni aux exilés de l’aide, dont des repas. “Ce qu’il faudrait, c’est qu’il y ait le même traitement pour tout le monde et notamment le traitement qui est fait aux réfugiés ukrainiens qui pour le coup, est plutôt au bon niveau”, a-t-il pointé.
“C’est la même problématique à chaque fois, il y a des remises à la rue dans les heures ou les jours qui suivent”, a pour sa part regretté auprès de l’AFP Pierre Mathurin, coordinateur de l’association d’aide aux migrants Utopia 56, dénonçant par ailleurs l’interdiction pour les bénévoles de récupérer le matériel sur place.
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