
Un condamné à mort, exécuté mercredi soir dans l’Arizona par injection létale, a mis deux heures pour mourir. Joseph Wood, condamné pour les meurtres de sa petite amie et du père de celle-ci, en 1989, avait fait appel, après les longues agonies de deux autres condamnés américains. Son appel a été rejeté.
En janvier dernier dans l’Ohio, un condamné avait mis 25 minutes pour mourir après son injection. Dans l’Oklahoma en avril, il avait fallu 43 minutes pour que les drogues inoculées lors d’une autre exécution fassent leur effet. Ce dernier cas, et les souffrances du condamné avaient suscité un débat, entraîné la suspension des exécutions dans cet Etat pour six mois, et l'ouverture d'une enquête, qui vient de conclure à l’erreur humaine. D’après le rapport d’autopsie, l’intraveineuse avait été mal posée.
Les sujets soulevés par les organisations américaines hostiles à la peine capitale ont été éludés. Il n’a pas été question du problème d’approvisionnement en substances létales que l’Europe refuse désormais de fournir aux Etats-Unis, ni de la qualification des personnes qui manipulent les produits utilisés.
Appel rejeté
Joseph Wood avait fait appel de sa condamnation, pour demander la transparence sur le traitement qui devait lui être réservé lors de son exécution. Son appel a été rejeté.
La Constitution américaine prévoit que personne, quelle que soit sa faute, ne doit recevoir un « traitement inhumain ». Les militants anti-peine de mort vont tenter de rouvrir le débat sur ce sujet qui est loin de faire l’unanimité aux Etats-Unis.
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