Depuis, les attaques pleuvent sur le candidat qui n’a pas gagné de grand Etat depuis le Wisconsin. Il est attaqué par Hillary Clinton qui se décrit en "Rocky", pour accuser le contraste avec son opposant pour la candidature démocrate à la présidentielle ; par le comité national républicain, et par des médias, qui ne lui épargnent plus rien. Dimanche 27avril, le Los Angeles Times a ainsi publié une longue enquête montrant qu’il touchait 8000 dollars par mois, alors qu’il était sénateur de l’Illinois, pour conseiller la firme de l’entrepreneur de Chicago Robert Blackwell, société pour laquelle il a sollicité en 2001 une subvention publique (il s’agissait d’un montant ridicule pour un tournoi de ping-pong, a indiqué le conseiller David Axelrod).
"FRAPPER PLUS AUX PORTES"
Résultat : 4 électeurs sur 10 ont maintenant une opinion négative de Barack Obama, selon Newsweek. Et il se retrouve en position de devoir refaire ses preuves dans l’Indiana, où le vote a lieu le 6 mai, alors qu’il est en tête dans le vote populaire, le nombre de délégués et le nombre d’Etats gagnés (26 contre 15 pour MmeClinton). On lui demande d’expliquer pourquoi il a échoué en Ohio et en Pennsylvanie, terres de "cols bleus". Pourquoi n’a-t-il gagné que 30% des catholiques et 29% de la classe ouvrière blanche ? Le sénateur a fait jeu égal, quand il ne l’a pas emporté, parmi l’électorat blanc masculin dans le Maryland, le Wisconsin, en Virginie. "Si je perds, ce ne sera pas en raison d’un vote racial, a lui-même estimé dimanche M. Obama. Ce sera parce que je n’ai pas réussi à communiquer efficacement mes projets pour améliorer la vie des gens." Il a reconnu avoir "moins l’habitude (que Mme Clinton) de ces électeurs cols bleus. Il faut que je sois plus présent, que je frappe plus aux portes." L’hebdomadaire Newsweek estime que M. Obama souffre d’un déficit de proximité avec l’électorat modeste. En couverture, le magazine présente une chope de bière et une botte de roquette : l’une symbolise l’électorat populaire, l’autre est la salade préférée des bobos. M. Obama se défend de cette caricature élitiste : "Nous n’avons pas gagné dans des Etats où il n’y a que des électeurs noirs, ou de gauche qui roulent en limousine et boivent du Chablis."
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