
Un bureau de police nationale a également été saccagé selon Arnaud Paris, secrétaire adjoint du syndicat alliance de la Somme, interrogé sur BFM TV. Les violences ont duré près de trois heures dans le quartier, avant le retour au calme dans la matinée. Manuel Valls, ministre de l'Intérieur, est attendu sur place en début d'après-midi.Barricades et poubelles en feu ont empêché, aux environs de 23 heures, l'accès à plusieurs rues du secteur du boulevard de Roubaix, avant que des véhicules ne soient à leur tour incendiés et utilisés comme barricades. Des automobilistes ont été blessés lors du vol de leurs véhicules. Les violences se sont exacerbées avec l'arrivée des forces de l'ordre. Environ 150 policiers ont été mobilisés : tirs de gaz lacrymogènes et de gomme-cogne ont répondu aux tirs de chevrotine, de mortiers et des jets de projectiles. Un hélicoptère de la gendarmerie et des CRS ont été appelés en renforts d'après le Courrier picard. Les forces de l'ordre n'ont procédé à aucune interpellation pour le moment.
Amiens-Nord, classée zone de sécurité prioritaire
Gilles Demailly, maire PS d'Amiens, décrit des «scènes de désolation» avec «partout des poubelles et des voitures brûlées». «Il y a des incidents réguliers, mais cela fait des années que je n'ai pas connu une nuit aussi violente avec autant de dégradations» a t-il déclaré à l'AFP, ajoutant «ça fait des mois que je réclamais des moyens car la tension montait dans le quartier».
Dimanche dernier, des heurts entre policiers et une soixantaine de jeunes avaient déjà éclatédans ce quartier sensible d'Amiens. Un contrôle routier de la brigade anticriminalité (BAC) s'était transformé en affrontement et les forces de l'ordre avaient procédé à des tirs de flashball et de gaz lacrymogènes. Une intervention jugée «excessive» par certains riverains, ayant donné lieu à l'ouverture d'une enquête administrative lundi. Le quartier nord d'Amiens est classé parmi les 15 quartiers les plus difficile en France. Son inscription récente en «zone de sécurité prioritaire» prévoit d'y renforcer la présence policière et le dispositif de sécurité à la rentrée.
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