"Qu’elle s’occupe de ses affaires : Sarkozy dirige la France, il fait vendre des produits à l’étranger et c’est très bien, c’est un bon président, donc tout va bien, il ne faut pas s’y opposer", a déclaré sur Public Sénat le PDG du groupe Dassault, à qui la Libye a commandé la veille 14 avions Rafale.
"Il faut savoir si on veut développer l’emploi en France ou si on veut faire la morale à tout le monde. Si on fait la morale à tout le monde, on ne vend rien", a poursuivi le sénateur UMP de l’Essonne, ajoutant que Mme Yade devrait "s’occupe(r) des petits pays où il y a des problèmes, mais pas des problèmes industriels".
"Il ne faut quand même pas exagérer et faire la polémique", a-t-il lancé.
Rama Yade avait déclaré dans "Le Parisien-Aujourd’hui en France" daté de lundi que le colonel Kadhafi devait "comprendre que notre pays n’est pas un paillasson sur lequel un dirigeant, terroriste ou non, peut venir s’essuyer les pieds du sang de ses forfaits. La France ne doit pas recevoir ce baiser de la mort", avant de nuancer ses propos un peu plus tard.
La commande passée par la Libye, "décidée" mais "pas encore signée" selon M. Dassault, devrait fournir "du travail pour un an pour 20.000 personnes", a-t-il précisé. "Tout le monde dit : ’alors, l’emploi, le chômage (...) Voilà une bonne façon de résoudre le chômage".
Serge Dassault a enfin salué les talents de commercial du président Sarkozy, "plus efficace", "plus volontaire" et "plus rapide" que son prédécesseur. "Entre nous, avec Chirac, on n’a rien vendu", a-t-il conclu. AP
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