
A l'appel du CFCM, le Conseil français du culte musulman, les fidèles de la religion islamique ont été invités à se rendre dans les églises ce dimanche, pour assister aux messes. Une façon de montrer que malgré l'assassinat du père Hamel mardi par deux jihadistes, les communautés musulmanes et catholiques sont et restent solidaires. Reportage en l'église du Sacré-Coeur, à Saint-Ouen, au nord de Paris.
Pour peu, il s’agirait d’une messe normale donnée devant l’assistance clairsemée d’un dimanche de fin juillet. Mais sur les bancs de l’église du Sacré-Cœur à Saint-Ouen, en Seine-Saint-Denis, cinq jours après la mort du père Jacques Hamel, assassiné dans son église de Saint-Etienne-du-Rouvray, des musulmans ont tenu à être présents.
« C’est une évidence de venir, de voir, de comprendre et puis de partager surtout ce moment-là qui est très difficile en ce moment », estime une musulmane venue assister à la messe. « Pour moi, un catholique, un musulman, on a le même sang ! ».
La fraternité, c’est le mot d’ordre de cette journée, comme le rappelle le père Ratier dans son homélie. « En ce dimanche, le Conseil national du culte musulman et les évêques de France invitent à faire de cette journée, une journée de la fraternité », a-t-il déclaré.
« Ne pas céder à la haine »
« C’est quelque chose de très important par les temps que nous vivons parce qu’il ne faut pas céder à la haine, à la division. Et c’est vrai que ça m’a fait plaisir de voir que les quelques musulmans qui étaient ici connaissaient des chrétiens. Et ces liens dans la vie sont quelque chose d’essentiel si on veut précisément faire avancer cette fraternité », a reconnu l'un des fidèles catholiques.
A la fin de l’office, tout le monde se salue, tout le monde se serre la main. Ici on habite tous dans le même quartier, et catholique ou musulman, chaque croyant est avant tout, le voisin de l'autre
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