
La question tant attendue a été posée lors de la traditionnelle conférence de presse du président de la République: "Valérie Trierweiler est-elle toujours aujourd'hui la Première Dame de France?" Face à 580 journalistes, François Hollande n'a pas souhaité répondre. Il s'est contenté d'évoquer des "moments douloureux".
François Hollande a tenu sa conférence de presse. Le sujet tant attendu a été évoqué à l'issue de son discours. C'est le responsable de l'Association de presse présidentielle, Alain Borluet qui a lancé le pavé dans la mare: "Il est un besoin de clarification vis-à-vis des Français et de ceux qui nous regadent à l'étranger", dit-il. "Monsieur le Président, Valérie Trierweiler est-elle toujours la Première Dame de France?"
L'air grave, François Hollande n'a pas souhaité aborder la polémique et a insisté sur le respect de la sphère privée: "Je comprends votre question et je pense que vous comprendrez ma réponse. Chacun, dans sa vie personnelle traverse des épreuves. c'est notre cas. Nous vivons des moments douloureux. Mais j'ai un principe. Les affaires privées se traitent en privé. Ce n'est ni le lieu ni le moment de le faire. Je ne répondrai à aucune question sur le sujet." Il a ajouté: "Je ne fournirai aucune réponse à ce sujet aujourd'hui, mais je le ferai avant le 11 février."
"Indignation totale"
Lors de la séance de questions-réponses, un journaliste de France 2 s'est tout de même risqué à aborder le sujet de la vie privée en évoquant les recours en justice du président à l'encontre du magazine Closer. "je ne réclame aucune modification de législation", déclare-t-il. "Je suis contre les lois de convenance personnelle." Il précise que ce recours en justice est essentiel car il s'agit d'une "violation de la vie privée." "Mon indignation est totale!", a-t-il conclu.
"Ma sécurité est assurée partout"
Suite au Closergate, la question sur la sécurité du Président a été soulevée. "Partout, ma sécurité est assurée", répond l'homme fort de France. "A tout moment, quand je me déplace officiellement ou à titre privé, ma sécurité est assurée. Je suis protégé partout, que personne ne s'inquiète à ce sujet!"
Vaste réforme pour restaurer la "force économique" de la France François Hollande a dessiné une vaste réforme économique, avec la fin des cotisations familiales des entreprises d'ici 2017, qu'il a présentée comme le "plus grand compromis social depuis des décennies". Le président de la République a ainsi précisé les contours du "pacte de responsabilité" évoqué lors de ses voeux aux Français le 31 décembre.
"J'ai une conviction profonde: si la France veut garder son influence dans le monde (...) alors elle doit impérativement retrouver de la force économique", a lancé M. Hollande.
"Une crise longue et profonde"
Face à une "crise longue, profonde, sans doute sous-estimée, y compris par nous mêmes", le chef de l'Etat a appelé à lancer une "bataille" économique et sociale. "Les premiers résultats sont là, ils sont fragiles, trop fragiles", a-t-il concédé.
Pour remédier à cette situation, il faut selon lui se démarquer de la philosophie socialiste traditionnelle et agir sur "l'offre". Le président de la République entend ainsi supprimer d'ici 2017 les cotisations familiales "pour les entreprises et les travailleurs indépendants", d'un montant total de 30 milliards d'euros. Il a assuré dans le même temps qu'il n'y aurait "pas de transfert de charges des entreprises vers les ménages".
La décentralisation devrait aussi connaître, a-t-il promis, une nouvelle étape ambitieuse avec des transferts de compétences vers les régions, dont le nombre (22) pourrait "évoluer".
Economies budgétaires
Les économies budgétaires restent aussi de mise. Mais pour éviter les coupes "aveugles", un "Conseil stratégique de la dépense publique" se réunira "chaque mois" autour de lui pour fixer les priorités et "évaluer les politiques publiques". La jeunesse reste aussi une priorité de son quinquennat, avec la présentation dès mercredi, d'un plan contre les inégalités scolaires.
Sécurité sociale
"Le bien commun de ceux qui n'ont pas d'autres biens". Le chef de l'Etat a promis de lutter contre la fraude mais surtout de réduire la pression sur les hôpitaux, en première ligne.
Antisémitisme
Rebondissant sur l'actualité, François Hollande a promis de "combattre le racisme, la xénophobie et l'antisémitisme" tout en garantissant la "liberté d'expression, de réunion et de création, sauf en cas de force majeure" évoquant ainsi sans les citer les mesures prises lors de l'affaire Dieudonné.
Mali-Centrafrique
Le président a salué les victoires contre le terrorisme, pour la démocratie et a rendu hommage aux forces françaises engagées dans les opérations africaines, au Mali et en Centrafrique. "Le Mali représente une victoire contre le terrorisme, pour la démocratie, pour le développement. Je voudrais rendre hommage aux soldats. Mais leur action arrive à son terme", détaille François Hollande.
"En Centrafrique, nous n'avons pas terminé le travail. Nous allons le continuer." Abordant la situation, François Hollande a assuré que son pays n'avait "pas vocation à choisir les dirigeants de la Centrafrique". "La France aide, elle ne se substitue pas, ce temps là est terminé", a-t-il poursuivi, évoquant l'"espoir" d'un apaisement en RCA, où la France a déployé 1.600 soldats.
Union européenne
François Hollande a souligné l'utilité de l'union bancaire, une sécurité supplémentaire pour affronter la crise, la collaboration fructueuse avec l'Allemagne, et a appelé à la formation d'un vrai gouvernement pour la zone euro, à améliorer la capacité financière pour donner à l'Union les moyens d'agir. "Il ne faut pas avoir peur de l'Europe, il faut plutôt craindre qu'elle ne s'affaiblisse et ne disparaisse".
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