Les gardes à vue du principal suspect dans l’affaire de l’attentat de Lyon, de ses parents et de son frère cadet sont prolongées, a annoncé mercredi le parquet de Paris. Arrêtés lundi, ils ont été transférés mardi à Levallois-Perret, siège de la Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) et de la sous-direction antiterroriste de la police judiciaire (SDAT), près de Paris, où les enquêteurs vont poursuivre leur interrogatoire.
Le ministre de l’Intérieur, Christophe Castaner, s’est dit certain, mardi au vue des éléments recueillis dans le cadre de l’enquête, que la police tenait l’auteur de l’attentat au colis piégé qui a fait 13 blessés vendredi à Lyon. Selon Le Parisien, l’étudiant algérien de 24 ans, venu en France pour poursuivre ses études en informatique mais qui n’avait pas obtenu le visa nécessaire, nie toute implication tout en reconnaissant sa radicalisation islamiste.
Les enquêteurs ont retrouvé des traces de son ADN sur des débris du colis piégé et, chez lui, des produits utilisables pour fabriquer un engin explosif artisanal. Selon une source proche de l’enquête, l’explosif artisanal utilisé vendredi est du TATP, très instable et utilisé notamment lors des attentats du 13 novembre 2015 à Paris et Saint-Denis.
Emmanuel Jarry, édité par Yves Clarisse
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