APA, Madrid (Espagne) Neuf pays européens, réunis lundi à Madrid, ont décidé de lancer à partir de l’été prochain des patrouilles communes en face des côtes ouest-africaines, « susceptibles » de constituer le point de départ des embarcations transportant des immigrants clandestins vers les Iles Canaries, a appris APA de source officielle espagnole.
Cette décision a été annoncée lundi en début d’après-midi par le secrétaire d’Etat espagnol à l’intérieur, Antonio Camacho, à la sortie d’une réunion avec des représentants de la Commission Européenne, de l’Agence Européenne des Frontières Extérieures (FRONTEX) et de neuf pays européens, à savoir l’Espagne, l’Autriche (pays qui assure la présidence tournante de l’UE), le Portugal, la France, l’Italie, la Grande Bretagne, les Pays Bas, l’Allemagne et la Grèce.
Ce dispositif, a expliqué M. Camacho, requiert le déploiement d’au moins cinq patrouilleurs, cinq hélicoptères, un avion d’appoint, ainsi que l’équipage correspondant, sans compter l’envoi d’agents de liaison dans les pays africains concernés.
Cinq « points chauds » à surveiller ont été déjà identifiés au Sénégal, en Mauritanie et au Cap Vert, a expliqué le ministre espagnol, citant seulement la ville de Saint-Louis (Nord du Sénégal), Nouadhibou et Nouakchott (Mauritanie) comme points de départ des pirogues de pêcheurs transportant des immigrants illégaux.
Ce dispositif qui sera maintenu jusqu’au mois de septembre prochain « s’adaptera à la réalité » et servira comme instrument pour faire face aux « situations de crise récurrentes » provoquées par l’afflux massif d’immigrants africains aux Iles Canaries, point de passage obligé vers l’Europe, a dit le responsable espagnol.
Les détails de ce déploiement ne seront pas connus avant la prochaine réunion de la FRONTEX prévue le 2 juin prochain.
0 Commentaires
Participer à la Discussion