Pourquoi orange et pas rouge? C est une des questions que l on se pose, ce lundi dans les Alpes-Maritimes, dévastées par un épisode orageux d une rare ampleur dans la nuit de samedi à dimanche, qui a fait au moins 17 morts. Météo France n avait émis avant cet épisode qu une vigilance orange samedi soir.
Mais les prévisionnistes le reconnaissent: il ne leur était pas possible d anticiper la violence du phénomène. La vigilance orange avait été lancée pour des orages violents. Le scénario se déroulait comme prévu sur le Var mais une fois arrivé sur les Alpes-Maritimes, le phénomène orageux a doublé d intensité brutalement, de façon imprévisible en l état de la météorologie actuelle. Un phénomène météo qui se renforce brutalement aussi vite on ne peut pas le prévoir , explique François Gourand, ingénieur-prévisionniste à Météo France, ce lundi sur RMC.
Avec une alerte orange on prévient d un risque qui peut provoquer des dégâts. Une alerte orange pour des pluies et des orages en automne en Méditerranée, ça peut provoquer des inondations. Après, si on avait eu les éléments, nous serions passés en vigilance rouge , ajoute-t-il.
On diffuse de plus en plus de vigilances orange
Interrogé par France 3 après le passage des intempéries, le président du Conseil général des Alpes-Maritimes, Éric Ciotti (Les Républicains), a estimé qu il y avait trop de vigilances orange qui étaient lancées par Météo France. Il y a une forme d accoutumance aux alertes orange. Nous en avons eu des dizaines cet été pour les orages. C est vrai que cette multiplication des annonces nuit à leur caractère dissuasif , pense l élu. Une banalisation des alertes oranges qu a également dénoncée le député-maire de Nice, Christian Estrosi, ce lundi sur RMC et BFMTV.
Des vigilances orange, on en diffuse régulièrement, reconnaît François Gourand. Comme au fil des années on a pris en compte de plus en plus de phénomènes météo pour ces alertes, il est possible qu on en diffuse plus que les années précédentes, explique l ingénieur-prévisionniste. Peut-être que la population, en en recevant plus, n y fait plus autant attention . Mais il l assure, les services de l État reçoivent ses alertes et en général y tiennent compte. On est en contact permanents avec eux comme ce week-end dans les Alpes-Maritimes .
On doit se préparer à des épisodes intenses plus fréquents
Reste que, selon François Gourand, ce type de phénomènes brefs et violents va se multiplier à l avenir. Le climat change et on doit se préparer à des épisodes intenses plus fréquents et plus violents. D ici la fin de siècle, d après les simulations climatiques, il pleuvra moins en Méditerranée, mais de façon plus intense .
2 Commentaires
Anonyme
En Octobre, 2015 (09:16 AM)Il faut rendre à la nature ces zones
Dame Nature
En Octobre, 2015 (12:55 PM)Participer à la Discussion